Pas facile de motiver les troupes pour la catégorie vidéo! A quelques minutes de la fin, la compétition fut… non existante. En effet, je n’avais reçu qu’une seule vidéo. Cependant, on m’avait fait miroiter une production depuis longtemps avec cette photo de l’explication du génie civil derrière la construction d’un pont avec une maquette… en fromage:
Et alors j’ai appris que bien que la date limite était passée, la vidéo, elle, était bel et bien déjà tournée! Le seul hic c’est que son auteur, Maxou, refusait de la soumettre car déçu du résultat. Quand je lui ai appris que le concours catégorie vidéo allait être annulé, il a cédé et soumis sa vidéo… et à raison puisqu’il a remporté la victoire à l’unanimité!
Mais comme sa vidéo ne lui plait toujours pas, il a préféré que je l’introduise sous forme d’article illustré d’animations gif. Voici donc l’explication du pourquoi du comment du béton précontraint:
Chez les Romains, on arrivait à franchir 20 ou 30 m à l’aide d’un pont. Aujourd'hui, on peut franchir assez facilement la centaine de mètres. Alors comment fait-on? Quelles technologies se cachent dans nos ponts contemporains pour arriver à de tels exploits?
Pour faire simple, plus un pont est massif et long, plus les efforts sont importants, en particulier au centre des travées.
Si, on met un poids lourd au centre du tablier, on se rend compte que celui-ci fléchit.
Concrètement, si je fais une analogie avec une éponge, la partie supérieure est comprimée et la partie inférieure est tendue.
Le problème, c'est que le béton ne résiste quasiment pas lorsqu'il est étiré. En conséquence, il va fissurer.
Pour éviter la fissuration, on met en place de manière assez classique des aciers dans les zones tendues. On parle alors de béton armé (ou fromage-armé – de cure-dents).
Dans les ponts, on remplace les aciers par des câbles. Cette fois, on parle de béton précontraint.
Le principe du câble est simple. En tirant sur les deux extrémités d'une corde lâche, on fait remonter la partie centrale.
On utilise le même phénomène dans les grands ponts. Le câble passe alors en partie haute sur les extrémités et en partie basse en milieu de travée. Si, on met en tension le câble, le tablier va remonter et fermer les fissures en partie inférieure.
Pour finir ce petit exposé, on notera que la tension dans les câbles dépasse très souvent la centaine de tonnes:
Photo montrant les câbles à l'intérieur du tablier
Câble (Type 27T15S) mis en tension par un vérin, capable de supporter une tension de 600t à lui seul
Et voilou! Notons que le Jury fut dithyrambique sur les maquettes confectionnées pour l’occasion avec des comparaisons justifiées aux maquettes exposées dans l’emission C’est pas Sorcier!
Il est vrai que Maxou était un peu intimidé par la caméra mais je lui souhaite sincèrement de continuer à réaliser des vidéos sachant que toutes futures productions ont leur place sur ce blog.
En attendant et pour continuer à l’encourager, Maxou gagne donc un joli mug SSAFT ainsi que le cadeau spécial de la catégorie Vidéo, à savoir la série complète de Life in the Undergrowth, le documentaire animalier sur la vie des plus Strange et Funky des insectes présenté par David Attenborough. En voici un extrait:
J’aimerai quand même partager avec vous la vidéo qui était en compétition, créé par le collectif DBDS (à savoir ma belle famille qui avait déjà sévi ici auparavant). Certes c’est totalement hors sujet, hors format (plus de deux minutes)… mais bon, je trouve ça tout de même très Strange et hypra Funky!
Merci à eux, j’les adore!
A dans deux jours pour la fin du suspense où l’on apprendra enfin qui est le vainqueur du concours dans la catégorie Article!