Test de Choplifter HD (XBOX 360)

Choplifter est un titre qui a bien vécu son temps. Nombreux sont les portes monnaies à s’être vidés à force d’insérer son contenu dans les bornes d’arcades destinées au jeu de Dan Gorlin, nombreux sont les Apple II à avoir accueilli le logiciel, mais rares sont les joueurs qui se souviennent aujourd’hui de Choplifter tant celui-ci date. Cette année le titre souffle sa trentième bougie, une bonne occasion pour le studio californien inXile de sortir un remake haute-définition. Test d’un shoot’em up de qualité qui malheureusement ne fait toujours pas de cadeau à notre porte-monnaie.

Choplifter est l’oeuvre d’un homme : Dan Gorlin. Le développeur créa à l’aide de l’Apple II, le premier ordinateur personnel fabriqué à grande échelle, le titre en quelques mois. En 1982, le jeu débarque. D’autres versions virent le jour par la suite, le succès étant au rendez-vous, le développeur ne se priva pas de sortir son titre sur d’autres supports. Dix versions après la parution de Choplifter sur Apple II, c’est au tour des bornes d’arcades d’accueillir le jeu en 1985. Il fut légèrement remanié pour l’occasion. Six ans plus tard, une suite fait son apparition sur Game Boy. C’est en 1994 que l’ultime volet de la série voit le jour sur Super NES. Après cet épisode, la licence tomba dans l’oubli.
Du moins jusqu’en 2009 puisqu’un remake de Choplifter fut annoncé. A la tête du titre, un petit studio nommé inXile Entertainment situé à Newport Beach en Californie.
Décortiquons ensemble ce remake HD.

Sauve les gens depuis 1982

Votre nom importe peu, qui vous êtes n’intéresse personne, tout ce que vous avez besoin de savoir, c’est que votre hélicoptère est actuellement sous les feux ennemis et que des missiles s’approchent dangereusement de votre appareil. Vos mains et votre instinct de survie sont vos armes… en plus de la sulfateuse et du lance-missile accrochés sous l’hélicoptère. La mission est simple, mais périlleuse : il faut extraire des survivants de plusieurs zones à risques en les emmenant à bord de votre appareil.

Choplifter ne possède pas réellement de scénario, il se contente de placer un contexte à chaque mission. Les fans de la série devraient rapidement retrouver leurs marques car le gameplay est quasi-identique à l’original. On est toujours devant un shoot’em up en scrolling horizontal. On avance de gauche à droite avec la possibilité de tourner l’appareil vers le premier plan. Le concept du jeu est plutôt original : au lieu de seulement tirer sur les cibles depuis votre engin, vous devez en plus jouer les secouristes en posant l’hélicoptère à des endroits bien précis pour laisser monter les survivants. Les places sont limitées, il faut donc prévoir des allez-retours. Une fois les personnes à bord, il vous faut retourner à la base pour les déposer en lieu sûr. Chaque dépôt est également l’occasion de réparer votre appareil et de faire le plein d’essence. En effet, une jauge de vie et d’essence est présente en haut de l’écran, la première descend en toute logique lorsque les tirs vous atteignent tandis que la seconde disparaît au fur et à mesure que vous progressez. Pour éviter de perdre de la vie et de tirer les ennemis au sol alors que vous avez du monde à bord, vous avez la possibilité d’utiliser le mode boost de l’hélicoptère, une sorte de «nitro» qui permet d’avancer plus vite. Attention cependant, l’utilisation de ce boost requiert de l’essence, il vaut mieux alors en avoir dans le réservoir lorsque vous utilisez cette fonction.

Des fuites dans le réservoir…

Les premiers niveaux du jeu servent d’entraînements, ils vous apprennent à manier l’hélicoptère, à tirer avec et surtout à sauver des vies. Le titre comprend une trentaine de stages, la difficulté est croissante, disons que près de la moitié des niveaux disponibles seront susceptibles de mettre vos nerfs à rudes épreuves. Choplifter n’est pas très compétitif question durée de vie : on fait rapidement le tour du propriétaire et on se lasse tout aussi vite du jeu. Pour pleinement profiter du titre, il est conseillé d’y jouer avec modération, de temps à autre pour ne pas le dévorer en une traite. Les missions sont rapidement redondantes et le gameplay peine à se renouveler. On peut bien débloquer des hélicoptères en réussissant des objectifs annexes comme sauver Scoop Anderson, un journaliste qui se trouve souvent où il ne faut pas ou comparer son score avec ceux d’autres joueurs sur internet, mais cela reste finalement bien maigre pour un titre vendu au prix fort sur le Xbox Live Arcade. On se confortera en se disant que l’humour sauve plutôt bien la baraque. La preuve en est : vous serez aussi bien amené à combattre des soldats bien vivants que des zombies.

Un beau lifting HD

Graphiquement, Choplifter HD tient tout à fait la route. Si on regrette que l’ensemble soit un peu grossier, on apprécie la variété des décors et la modélisation des engins. L’atmosphère de guerre est bien restitué et l’action lisible. Musicalement, c’est un peu moins bien : les musiques ne sont pas particulièrement mémorables et les sons moyens. De toute manière on entend dans ce titre principalement que des explosions.

Conclusion :

Choplifter HD est un remake honnête d’un titre qui souffle cette année sa trentième bougie. Plutôt consciencieux, le développeur a bien pris le temps de transporter le gameplay d’origine du titre, dommage qu’il n’ai pas pris plus d’initiative en rajoutant du contenu ou des modes différents. La lassitude s’installe assez rapidement malgré la faible durée de vie du titre. Choplifter est un shoot’em up efficace à petite dose qui plaira assurément aux fans de la licence ainsi qu’aux curieux voulant s’essayer à un vieux titre remis au goût du jour. Son plus gros défaut à l’heure d’aujourd’hui reste son prix trop élevé…

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