Genre: drame historique
année: 2002
durée: 2H10
L'histoire: Pendant la seconde guerre mondiale, Kurt Gerstein, un officier SS allemand, épaulé par un jeune jésuite, Ricardo Fontana, tentent d'informer le Pâpe Pie XII et les Alliés du génocide des Juifs organisé par les nazis dans les camps de concentration.
La critique d'Alice In Oliver:
A sa sortie en 2002, Amen provoqua un véritable scandale. Pour deux raisons... Dans un premier temps, l'affiche du film, mélange de croix catholique et de croix gammée, suscita la colère de l'Eglise.
Ensuite, le scénario du film attira les foudres de la critique. En effet, dans Amen, Costa-Gavras dénonce le silence de l'Eglise, et plus particulièrement du Pâpe Pie XII, face au génocide des Juifs dans les camps de concentration.
Une histoire vraie qui en dit long sur le rôle de l'Eglise durant la seconde guerre mondiale. Pourtant, Kurt Gerstein, un officier SS, et Ricardo Fontana, un jeune prêtre, vont tout mettre en oeuvre pour faire éclater la vérité.
Membre du parti nazi, et approvisionnant le régime en gaz ziclon, Kurt Gerstein découvre l'horrible vérité: le gaz qu'il fournit, est utilisé pour exterminer des milliers de Juifs... La scène est particulièrement horrible puisque Gerstein voit des femmes, des hommes et des enfants mourir dans des conditions terribles.
Une séquence que Costa-Gavras aura le mérite de ne pas montrer mais d'insinuer par le regard écoeuré de Gerstein.
Pour lui, il faut avertir le monde entier sur l'existence des camps de la mort et prévenir les gouvernements. Plus que jamais, la vérité doit prendre une dimension internationale. Mais comment alerter la population sur ce qui se passe dans les camps ?
Hélas, en ces temps de guerre et de crise, le monde ne semble pas préparer à connaître la vérité. Ensuite, les nazis exercent leur propagande et se chargent d'éliminer les résistants et les opposants au régime.
Toutefois, Gerstein est aidé par Ricardo Fontana, un jeune jésuite qui va tout faire pour alerter le Pâpe et les hautes instances de l'Eglise.
Désormais, seul le Vatican peut porter la bonne parole et peut-être sauver des milliers de juifs d'une mort certaine.
Mais malheureusement, le Pâpe Pie XXII restera silencieux. Pire encore, à la fin de la guerre et au moment de la défaite de l'armée d'Hitler dans les rues de Berlin, quelques chefs nazis fuiront l'Allemagne grâce au soutien de certains responsables de l'Eglise. Ce qui vient renforcer cette sensation d'écoeurement.
Encore une fois, Costa-Gavras signe un film coup de poing et dénonciateur.
Note: 16/20