Pendant que les procédures s’empilent à New York, les Espagnols ne sont pas en reste, la preuve.
Cette petite foule rassemblée aujourd’hui devant la porte des apôtres de la Cathédrale est là pour assister, comme tous les premiers jeudi du mois depuis l’an 960 à la session du tribunal des eaux (ce n’est pas une faute de frappe, 960, pas 1960). Le tribunal constitué d’un représentant de chacune des 8 communautés d’irriguants de la Huerta traverse la place pour siéger Casa Vestuario place de la Vierge. Les amendes sont exprimées en gages (salaire journalier d’un gardien du canal).
Les procédures sont uniquement orales et en Valencien ce qui fait que le risque est faible d’y voir les yacht clubs anglo-saxons réclamer un (ou même plusieurs) gages contre Alinghi pour violation du droit des eaux de Valence. Dommage, les sanctions étant délivrées sur le champ et sans appel, cela ferait bien mieux les affaires de la communauté Cupiste qui se décime chaque jour un peu plus que les tribunaux New-Yorkais.
Nous sommes rattrapés ensuite par la modernité: une manifestation des bombers (rien à voir avec l’ETA ni avec les mascletas des fallas, les bombers sont les pompiers ici…) croise le cortège des juges à angle droit, direction la place de la vierge.