Titre : Les chaussures italiennes
Edition: Points (02/2011)384 pages
Quatrième de couverture: “Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. A soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L’intrusion d’Harriet, l’amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Mourante, elle exige qu’il tienne une promesse : lui montrer un lac forestier. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient de recommencer. “
Le personnage de Frederic fait face à la solitude. La sienne, puis celle des autres. Celle d’Harriet, celle de la vieille femme découverte morte dans sa ferme pendant leur voyage, mais elle le met surtout devant la sienne. Il sent qu’il vieillit, décline alors que le retour d’Harriet le réconcilie avec quelque chose. Il lui semble que ce quelque chose soit tout simplement la vie. Et il se rend compte une fois la tranquillité monotone de son quotidien altérée, qu’il est toujours vivant.
Il pense à sa vie antérieure, on lui réclame de tenir certaines de ses promesses, qu’il tentera de tenir, et c’est l’occasion pour lui de se reprendre en main.
Menkell exorcise probablement ses propres craintes à travers ce personnage, ses craintes, ses incertitudes et certitudes, ses certitudes de vulnérabilité, des personnes de son âge.
Les chaussures italiennes est roman puissant et époustouflant qui nous met devant la vérité ou les vérités de la vie. On en sort plus serein, presque confiant.
J’ai lu ce roman en écoutant en boucle Jacques Brel. La musique et le roman s’accordent bien, la poésie et la désinvolture du belge cadrent avec la mentalité tourmentée et insulaire de Frederic Welin.
Livre lu dans le cadre du challenge Tour du monde organisé par Livresque.
Pays N°26 ; La Suède