Ajoutant sans la moindre vergogne : « (...) Il y a deux verrous: la loi et l'accord majoritaire dans l'entreprise. Cela fait de sacrés garanties pour les salariés, cela engagera le processus qui est une logique protectrice des salariés (...) »
Peut-on appeler garanties le fait d'accepter une modification unilatérale de son contrat de travail qui va donner lieu à une baisse de salaire sans aucune garantie d'un simple retour à la normale dans le cas ou l'entreprise fait des bénéfices ? A vous de juger !
Alors, parler plus pour embrouiller plus ? Certainement puisque les accords compétitivité-emploi vantés par le Président et son ministre du travail, n'ont ... aucune chance de voir le jour, dans la mesure où, nous explique Le Figaro : « (...) le texte « ne serait pas soumis au Parlement », a reconnu le premier ministre. Les accords compétitivité-emploi ne verront donc pas le jour avant la fin du quinquennat (...) »
Le même Premier Ministre qui lançait le 30 janvier : « (...) Nous pourrions nous en contenter et renvoyer à l'après-campagne les mesures supplémentaires mais la violence de la crise, les engagements que nous avons collectivement pris au sein de la zone euro, la dégradation de la situation économique rendent impossible l'idée d'une pause dans la mise en oeuvre des réformes (...) »
Ce qui signifie également que la lettre que François Fillon doit : « (...) écrire aux partenaires sociaux « pour leur demander de négocier dans les deux mois qui viennent » sur les accords dits « compétitivité-emploi » est une imposture médiatique !
Ce qui devrait provisoirement rassurer les salariés, à qui on annonçait déjà la possibilité de les faire travailler au delà de 35H00 ... gratuitement !
Néanmoins, nos ministres ne s'arrêtent pas en si bon chemin puisque ce matin, Xavier Bertrand se félicitait du «succès instantané » des recrutements de jeunes (jusqu'à 26 ans) dans les petites entreprises ( 0 % de charges). Prouvant clairement qu'on se moque des français ou qu'on les prend pour des enfants en bas âge !
Donc, à défaut de pouvoir faire « travailler plus et gagner moins», les salariés ou de faire passer la moindre réforme, avant la présidentielle, le gouvernement a décidé de : « Parler plus pour embrouiller plus » les électeurs !
Le chef d'oeuvre du premier ministre restant : « (... ) les Français se priveront de mesures extrêmement efficaces pour la compétitivité de l'économie si la gauche l'emporte lors des élections (...) »
Ce qui ne devrait probablement pas angoisser des français, las de ce gouvernement, qui prendront sans nul doute, le risque de refuser les « mesures extrêmement efficaces », suggérée par le Président et ses ministres ... dans 82 jours !
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Le JDD