L'an dernier, Juninho et sa bande d'enfants de chœurs étaient tombés de haut au même stade de la compétition face à l'AS Roma. Suggérons-leur aujourd'hui, pour mieux juger des progrès qu'il leur reste à accomplir, de visionner le match qui a permis aux Romains d'éliminer le Real Madrid à Santiago Bernabeu. Ils y verront une équipe qui ne sacrifie pas la solidité défensive à l'audace. Des joueurs vifs, rapides, capables en quelques passes de porter le danger devant le but adverse. Un collectif courageux, rigoureux, mais aussi bâti pour produire du jeu. Le résultat parle de lui-même : deux victoires pour la Roma, club que pourtant, ce ce côté-ci des Alpes, nos éminents techniciens ignorent souvent superbement, n'est-ce pas Monsieur Domenech ?
Alors, petits écoliers lyonnais, continuez à gambader sur les prés français, où jusqu'à présent le destin vous a toujours souri. Mais ne vous étonnez pas du manque de popularité dont vous souffrez auprès des amateurs de football. Il faut du panache, des coups d'éclat, pour séduire durablement les aficionados. Vous êtes de bien braves gars, toujours bien peignés lorsqu'il s'agit d'aller jouer sur les grands stades européens avec vos belles panoplies de footballeurs modèles. Tellement braves et bien élevés que, si vous persistez chaque année à vous qualifier pour les 1/8e de finale de la Ligue des Champions, vos adversaires se battront entre eux pour avoir le privilège de vous rencontrer. Histoire de passer un tour sans trop de difficulté et de vous donner obligeamment la leçon, puisque ce ne sont pas les victoires que vous semblez chercher à accumuler, mais les expériences…