Des ruptures de tendance, à partir du milieu des années 2000, observées pour les cancers du sein, de la prostate et de la thyroïde, qui après plusieurs années de croissance soutenue, marquent une incidence en baisse ou une stabilisation, se dégagent du bilan de la surveillance des cancers, en France, à partir des différents registres existants. Ce sont les conclusions d'une étude portant sur les évolutions nationales du taux d'admission en affection de longue durée (ALD) à découvrir dans le dernier bulletin hebdomadaire du 31 janvier de l'Institut de veille sanitaire.
Cette étude a porté sur les évolutions nationales du taux d'admission en ALD, de 1997 à 2009 pour 24 localisations cancéreuses avec, pour objectif, de les comparer aux taux d'incidence national sur la période 1997-2006 puis modélisées jusqu'à 2011 et de pouvoir identifier les ruptures de tendances.
Ces ruptures de tendance, apparaissent pour 3 localisations, à partir du milieu des années 2000, les cancers du sein, de la prostate et de la thyroïde.
- Cancer de la thyroïde, explication et évolution incertaines : Le taux d'ALD pour le cancer de la thyroïde présente également un ralentissement de la croissance chez les personnes âgées de 50 à 74 ans et une stabilisation chez les plus jeunes. Son incidence en forte augmentation depuis plus de 25 ans, soit, pour la France, de +6% par an, se stabilise. Une rupture non encore observée dans la plupart des autres pays où l'incidence continue sa hausse. Il s'agit peut-être « d'une saturation ou d'une modification, pour certaines classes d'âge, des pratiques médicale », interroge l'InVS.
Ces résultats, qui semblent tous associés à des pratiques thérapeutiques ou diagnostiques, encouragent à la surveillance des évolutions des pratiques médicales afin de pouvoir anticiper les tendances. Si les évolutions des taux d'ALD doivent être interprétées avec prudence, elles restent trs utiles à la surveillance nationale de l'incidence des cancers.
Source: InVS BEH 31 janvier 2012 / n° 5-6 (Vignette NHS)