Parents d’élèves et élus se sont mobilisés hier matin devant la grille de l’école en attendant la venue de l’inspecteur de circonscription. (PhotoDenis DEMARCY)
Contre la menace de fermeture d’une classe à la rentrée, les parents d’élèves ont manifesté hier matin, et le feront encore cet après-midi au rond-point.
L’annonce de la fermeture d’une classe sur les dix à la rentrée fait réagir les parents d’élèves, qui ont bloqué l’entrée de l’école, hier matin, en attendant la venue de l’inspecteur de circonscription.
«Nous avions de nouveaux chiffres à lui fournir, explique Jérôme Lavicogne, le président de la CFPE, l’association des parents d’élèves, l’effectif au mois de septembre devrait être de 243 élèves avec les inscriptions qui viennent d’être enregistrées. L’effectif est cette année de 237 élèves, or on va nous retirer un poste d’enseignant. Je ne comprends pas la logique d’autant qu’il y a deux ans, alors qu’une menace de fermeture planait, l’inspection académique n’avait pas fermé de classe avec 236 élèves à l’effectif».
L’inspecteur de l’Éducation nationale était donc, hier, attendu par une trentaine de parents mobilisés dans le hall de la mairie. Il a rencontré longuement une délégation de cinq d’entre eux, la directrice du groupe scolaire et les élus, Claudine Renard, le maire de Fouilloy, la conseillère générale Isabelle Demaison et le maire d’Aubigny, lui aussi concerné par une fermeture de classe à la rentrée2012.
ême si les parents d’élèves ont pu faire entendre leurs arguments, ils ont bien l’intention de rester mobilisés. Ils ont donc décidé de bloquer, aujourd’hui à 16h30, le rond point devant l’église, avant un rendez-vous à Amiens avec l’inspecteur d’académie mercredi. «Et si rien ne bouge, on fera encore une opération coup de poing samedi», prévient Jérôme Lavicogne, pour qui 27 enfants par classe, au lieu de 24 aujourd’hui, est inacceptable. « On se bat pour l’avenir de nos enfants. Le taux de chômage dans la Somme est un des plus élevés. Vendredi, nous avions organisé une réunion et la présidente d’une association d’insertion de Corbie nous a confié qu’elle s’occupait actuellement de huit jeunes, dont deux sont illettrés».
De son côté, le maire de Fouilloy se montre, elle aussi, déterminée. «Mais nous avons encore plus de six mois devant nous. L’école, dont l’équipe pédagogique est là depuis longtemps, attire grâce à la cantine et la garderie, des enfants bien au-delà de la commune.»
ESTELLE THIÉBAULT