On le pensait d’un calme relatif. Une peu comme la une mer après une tempête. Mais, on nous répète souvent qu’il faut pourtant se méfier de l’eau qui dort. Derrière son visage angélique et cette posture d’éternel adolescent déconnecté de la réalité, se cache un performer. Ben Howard a tout simplement emballé la Cigale, ce lundi 30 janvier de la plus simple des manières : avec sa guitare et ses deux compères multi-instrumentistes.
On commence en douceur. Ben Howard est posté sur sa chaise haute. Sa guitare sur les genoux, il enchante avec “Depth over Distance” et offre une véritable démonstration de picking&tapping. On le sait, le garçon a un jeu de guitare très particulier, mais une nouvelle fois on est impressionné par tant d’adresse, maitrise et rapidité. Trois morceaux plus tard, il délaisse son tabouret. “Maintenant on va pouvoir s’amuser beaucoup plus” annonce l’anglais.
Le message est passé. Fini la mélancolie des premiers titres, pour des morceaux arrangés de manière beaucoup plus rythmés. On est embarqué par “Only Love”, repris en chœur par Une Cigale bondée. Elle accompagne en tapant des mains sur « Diamonds », qui revêt des habits bluesy.On soulignera la beauté des harmonies vocales du trio présent sur scène ce soir-là, notamment sur « The Wolves » ou encore « Black Flies ». On est aussi transporté par la voix puissante du jeune anglais, qui ne semble jamais faiblir, son jeu de guitare qui ne ressemble à aucun autre, son folk mélancolique un peu sombre.
Richard Thomas de Brother & Bones et Lianne La Havas étaient chargés d’assurer les premières parties. Du rock-folk à la Eddie Vedder pour le premier, de la soul aux accents motown pour la seconde. Deux artistes aux antipodes l’un de l’autre. Je reviendrai dessus très prochainement.