E.T (1982) de Steven Spielberg

E.T. (réalisé par Steven Spielberg)
Tranche de vie.

E.T fait partie de ces monuments du 7ème art, inoubliables, immortels et ancrés dans tous les esprits grâce à leur étonnante simplicité. Touchant et essentiel.

Le petit Elliot découvre dans sa cabane de jardin un petit alien bloqué sur terre. Très vite, il se développe entre les deux êtres solitaires un lien télépathique très puissant...

E.T est certainement le film le plus personnel de Steven Spielberg. Et assurément le plus puissant aussi. Cette amitié inattendue entre un enfant et un petit homme vert est devenue un archétype de cinéma repris des centaines de fois mais jamais égalé. Bourré d'humour et référentiel (celles à Star Wars sont géniales), c'est un divertissement familial qui n'a pas pris une ride pour la simple et bonne raison qu'il est atemporel. Cette histoire universelle qui arbore un pacifisme étonnant dans une époque belliqueuse minée par la guerre froide; l'alien -l'Autre- qui apparaît comme inoffensif est un postulat assez osé (même si Spielberg nous avait déjà fait le coup avec son Rencontre du troisième type); véhicule une émotion et une empathie rare. Certains médisants diront naïf et ils n'auront pas torts mais la candeur de l'enfance n'est-il pas le thème le plus cher du réalisateur? Si, et il le pousse ici à son paroxysme (la scène culte du vol à vélo devant la lune d'une pureté enivrante justifie à elle seule cette naïveté). On trouve ici tous les petits détails qui font d'une œuvre, la propriété de son géniteur. Je pense notamment à la tristesse de l'enfant face à ce père absent (situation que Spielberg a connu personnellement). Mais E.T c'est aussi ces enfants spontanés (ils ne répétaient pas leur texte et le film fut tourné dans l'ordre pour préserver la surprise) qui jouent avec une justesse rare et participent à la réussite de l'entreprise. Ce long-métrage est le manifeste de ce qu'on peut appeler l'esprit Amblin que le studio défendra tout au long des années 80 et 90: une bourgade paisible, des enfants et une imagination débordante à la Peter Pan. Enfin, finissons sur un éloge pour John Williams, génial compositeur, qui livre ici une partition inoubliable et grandiose.

E.T est un classique que tout amateur de cinéma devrait posséder. C'est dit.

Note: