La mort est un sujet assez grave pour que les hommes l’abordent sous toutes ses formes, artistiques ou non. Le biais
de la plaisanterie est souvent privilégié notamment dans le dispositif du langage qui procède souvent par volonté d’atténuation de la douleur ou du tragique que la réalité de la chose
implique.
L’argot préfère le délicat « casser sa pipe » ! La vie est ainsi représentée comme un petit tube fragile (tout
dépend de la matière dont est constitué ce tube !) qu’on fume le temps de quelques années. Pas de métaphore minérale pour l’espagnol qui affirme que mourir c’est « étirer la jambe », ce que le
portugais nuance en suggérant que c’est plutôt « tendre le jarret ». Affaire de détente, la mort comme ultime épreuve d’athlétisme dans le décathlon de la vie !
Ces quelques expressions concernent en tout cas le moment de la mort, le déclic qui fait passer de vie à trépas... Mais
l’histoire ne s’arrête pas là : quand on a « fait le grand saut », quand on est mort, c’est pour longtemps et les langues nous réservent d’autres charmantes formules qu’on détaillera demain.