Les harkis, une communauté attachante à la nation française dont les droits ne sont pas encore reconnus.

Publié le 31 janvier 2012 par Harki45

Ci-dessous un article de Belkacem fils de harkis.

Les harkis, une communauté attachante à la nation française dont les droits ne sont pas encore reconnus.
Pendant la guerre d'Algérie, les harkis avaient choisi la France. Ces supplétifs de l'armée française, au nombre de 180 000 environ étaient pour la plupart des ruraux et ils représentaient leur pays dans toute sa diversité.
Certains avaient combattu en Italie, en Provence ou en Indochine. D'autres portaient l'uniforme pour la première fois. Tous avaient leurs raisons de refuser les mots d'ordres et la terreur du FLN.
En 1962, après la signature des accords d'Evian, ce fut le Drame avec un grand « D », Abandonnés avec un grand « A », les harkis se retrouvèrent désarmés face à leurs adversaires, oui désarmés par les donneurs d'ordres.
Nombre d'entre eux périrent assassinés. On a parlé de 100 000 mort, peu importe les chiffres
même si les chiffres dans cette terrible affaire demeurent discutés, n'empêche que des français avaient été laissés à la vindicte du FLN.
Par la suite, beaucoup d'entre eux furent dans un premier temps rassemblés dans des camps de
transits, notamment à Rivesaltes. Peu à peu, ces Supplétifs qui avaient voulu rester français contre vents et marées parvinrent avec peine à se faire une place dans un pays dont ils ignoraient tout.
Beaucoup furent engagés sur les chantiers de l'O.N.F. dans le midi de la France et se retrouvèrent logés dans des regroupements qui présentaient  l'inconvénient de les maintenir en marge du cadre National. Autant dire qu'un grave problème d'intégration qui n'allait pas tarder à se poser, surtout pour la deuxième génération, celle des filles et des garçons arrivés encore enfants sur le sol de l'hexagone.
Cet exclusion a donné lieu, depuis 1975 à des révoltes spectaculaires à des grèves de la faim et à toutes sortes de contestations. Ces mouvements ont montré que la question n'était pas résolue. Manque de formations professionnelles, un taux de chômage au dessus de la moyenne nationale, marginalisation demeurent trop souvent les trois plaies dont souffre cette communauté attachante, et trop souvent mal comprise, jusqu'à maintenant.