La proposition d'Eva Joly d'accorder un bonus de cruauté animale, soit deux nouveaux jours fériés pour que juifs et musulmans puissent célébrer Kippour et l’Aïd-el-Kebir» au nom de «l’égalité et la laïcité» a longuement fait parler d'elle dans le monde de la cause animale.
J'ai bien aimé la réaction de Luce Lapin dans l'une de ses chroniques.
Je te rappelle qu'il y a plein de choses intéressantes à lire dans les Infos Puce : http://www.charliehebdo.fr/infospuce.html
Eva Joly : 3 balles dans le pied de l’écologie politique
J’avais prévu de parler de l’élection présidentielle dans quelque temps, mais je ne peux pas laisser passer la déclaration, la semaine dernière, de la candidate d’Europe Écologie-Les Verts sur le choix des jours fériés qu’elle propose d’ajouter : Yom Kippour pour la religion juive, l’Aïd-el-Kébir pour la musulmane — ces deux religions pratiquant l’abattage rituel.
Si la défense des bêtes ne constitue pas un programme politique à elle seule (j’y reviendrai), l’exclure, voire, pis encore, approuver, légitimer, même, ceux qui les maltraitent, fait douter de l’éventuelle part d’empathie qu’il pourrait contenir, car humains et animaux partagent la même planète. Eva Joly s’est déclarée, dans un premier temps, procorrida — alors qu’elle avait signé librement, de sa main, et non dans le monde virtuel d’Internet, le manifeste du CRAC Europe pour l’abolition — et prochasse (Rue89, juin 2011).
On la découvre maintenant également indifférente à la souffrance des animaux abattus sans étourdissement, en toute conscience, selon l’abattage rituel, entraînant EE-LV dans cette position. Comment pourrait-on avoir encore confiance en elle pour le reste ?
Mais où est donc passé le programme des Verts de la présidentielle 2007, qui prenait en compte à la fois les sans-papiers et les animaux (la fameuse « fiche D9 ») ?
Mails, coups de fil, j’entends de tous côtés mêmes colère et détermination : « Pour la première fois depuis des années, je ne vais pas voter pour les Verts ! » Qui va récupérer ces voix ? Une fois de plus, que fait « ma gauche » ?