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Tu cultives le silence
Car c’est en cet endroit précis
Que vibre de meilleure présence
La profondeur des sentiments
Autrement noyés
Dans l’enfer des mots
*
Paradoxe vital
Que de croire en telle vertu
Quand ce sont des mots qui en disent la substance
C’est dans le vide
Et l’abstraction du décor
Que ton visage prend ses plus beaux attraits
Dans cette lumière diffuse
Que tes yeux brillent tels pépites
Que j’entends
De mon refuge
Le doux bruit de ton cœur battant à tout rompre
De ton souffle accordé au mien
Par-delà les limites du temps et de l’espace
*
Je te suis pas à pas
Tandis que tu glisses au beau mitan des foules
Je te sais ardente à respirer toutes traces d’humanité
A muter le plomb de nos révoltes
En or d’humbles services
Et de mains tendues
Tu es ce que je voudrais être
Ange parmi les hommes
Dans la grâce de tes pensées
De tes actes posés
Comme première pierre d’un monde à venir
C’est ce qui te rends si désirable
Manosque, 8 décembre 2011
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