J’ai eu la chance de recevoir en Blu-ray la petite bombe de l’année 2011, mon coup de cœur primé au Festival de Cannes 2011 par le prix de la mise en Scène. Driveréalisé par Nicolas Winding Refn et édité par Wild Side Vidéo que je tiens à remercier particulièrement.
Attention, pour celles et ceux qui n’ont pas encore vu ce film, les commentaires qui suivent peuvent contenir des spoilers qui peuvent dévoiler certaines scènes du film.
Tout commence avec une rencontre entre Nicolas Winding Refn et Ryan Gosling. Sur la route de Santa Monica, Ryan raccompagne Nicolas et ce dernier se met à chanter la chanson « I Can’t Fight This Feeling anymore » de Reo Speedwagon, une chanson pop qui dès les premières notes à fait comprendre à Nicolas ce que pourrait donner ce film.
Il expliqua à Ryan que ce film, Drive, parlait d’un homme qui écoute des chansons pop dans sa voiture la nuit, parce qu’elle lui permettent de se libérer de ses émotions. Gosling confirme par un sourire aux lèvres et c’est à ce moment-là qu’il a su que Nicolas était le réalisateur idéal pour ce film.
Avec l’aide de Hossein Amini, le scénariste, le roman éponyme de James Sallis a pu être adapté pour faire le film.
Après avoir récolté les fonds nécessaires pour la création du film (15M de $) Nicolas Winding Refn s’est mit à la recherche d’acteurs qui pourraient correspondre aux personnages clés tirés du livre.
Pour le rôle d’Irène, il cherchait une actrice latino-américaine comme dans le livre, mais rien ne lui a plus. C’est à ce moment la que Carey Mulligan (Public Enemies) après avoir regardé Bronson a souhaité travaillé avec Nicolas. Elle a fait des pieds et des mains pour décrocher ce rôle. Un rendez-vous a était programmé avec le réalisateur dans sa maison, et ce dernier en une fraction de seconde, au moment ou Carey a franchit le pas de sa porte, à réalisé qu’il avait le rôle d’Irène entre les mains. Il a demandé à rétravailler le scénario pour transformer le rôle d’Irène en actrice blanche américaine.
Quand aux autres acteurs, Nicolas Winding Refn avait déjà des noms et son souhait était de les inviter dans ce film en espérant qu’ils accepteraient.
Bryan Cranston (Breaking Bad) fût pressenti pour interpréter Shannon, le patron du garage automobile ou Driver travaille.
Le rôle du méchant, Bernie Rose fût attribué à Albert Brooks, choix que Ryan Gosling partagea également.
Nino, le patron de la pizzeria, le mafioso Juif, c’est Ron Perlman qui s’y colle au dernier moment,il dit: « J’ai toujours rêvé de jouer un Juif qui veut devenir un gangster. »
Quand à Standard, le mari d’Irène, Oscar Isaac l’interpréta après que Nicolas est effectué quelques changements sur le personnage. A l’origine c’était un malfrat, un véritable criminel professionnel, il fut transformé pour en faire un homme dont l’objectif est d’ouvrir un restaurant, mais qui a fait de mauvais choix dans sa vie, ce qui le place dans une position délicate.
Dans le roman, le mari d’Irène est un mexicain qui fait partie d’un gang. Isaac a modifié l’archétype qui pouvait être attendu pour donner plus de profondeur au rôle.
Scénario: Un cascadeur se métamorphose dès que la nuit tombe: il devient pilote de voitures pour le compte de la mafia. La combine est bien rodée jusqu’au jour où l’un des casses tourne mal et l’entraîne dans une course-poursuite infernale. Pour sauver celle qu’il l’aime, il devra se venger de ceux qui l’ont trahi.
Ce n’est pas un énième Fast and Furious, beaucoup l’ont pensé, oui il y a des voitures, oui il y a des courses poursuites (Ford Mustang vs Chrysler 300C), des belles caisses (Chevrolet Malibu de 1973) mais le film ne repose pas en totalité sur cela. Driver conduit la nuit (et bon dieu, les scènes de nuit sont extra !) c’est comme un second job dit-il. Après avoir fait la rencontre de Carey, il va vouloir aider son mari à payer sa dette qu’il a eu en prison pour sa protection. En faisant cela, il va vite s’en rendre compte dans quelle merde il s’est fourré, pour s’en sortir, il va devoir sortir de son ombre…
Que de penser de ce film que j’ai adoré, des scènes incroyables, une musique avec certaines chanson à écouter en boucle, une mise en scène spectaculaire. Un très bon duo à l’écran avec Carey et Ryan.
Chaque passage, chaque scène est mise en valeur, le simple Smile de Ryan, sans parole, on devine l’expression de son visage, on comprend ce qu’il cherche à faire savoir.
La scène du premier braquage alternant les commentaires sportifs à la radio et l’attente du gangster avec les sirènes des voitures de Police.
Et cette scène finale, ou avec un simple jeu d’ombre, on arrive à savoir si notre petit héros a gagné son duel :-)
Nicolas a réussi à mélanger des scènes gores (l’ascenseur) avec une violence inouïe, mais qu’il réussi à minimiser l’effet avec un passage plus ou moins doux quand Ryan écarte Carey du méchant type, l’embrasse, et d’un seul coup se jette sur le type.
Certain diront que l’histoire est tout simple que le scénario tient sur une page, mais avec si peu de chose Nicolas Winding Refn a réussi à faire son chef d’oeuvre d’ou moins je pense une de ses plus grande réussite.
Je n’oublierai pas d’indiquer la très belle performance d’Albert Brooks, ce dernier qui a d’ailleurs été retenu au Golden Globes pour le second rôle.
Tient en parlant des prix et des trophées, le film, Ryan Gosling, Carey, ils ont presque tous été oubliés par les cérémonies.
Pour l’Acédémie des Oscars, le film figure dans la catégorie du meilleure son, on espérait bien mieux que ça bon sang de bonsoir !
Pour les BAFTA, le film figure dans la catégorie du meilleure film, meilleur réalisateur et et du meilleur second rôle féminin pour Carey Mulligan
Quand au Festival de Cannes, je le rappel, son premier prix, le film a gagné le prix de la mise en scène.
Ce film mérite de gagner un Putain de prix pour la bande Originale !! Oui la BO vous transporte litéralement.
Nightcall » de Kavinsky, « A real hero » de College, ma préféré et « Under your spell » de Desire, sont particulièrement réussis.
Kavinsky – Nightcall by capitanortega
College feat. Electric Youth – A Real Hero by College
01 Desire – Under Your Spell by 5titresss
Je terminerai par le fais que sur le visionnage, pour la 2ème fois, j’ai remarqué quelques incohérences sur le film, scène très facile à déceler, l’accident à la fin du film, Ryan fonce dans la voiture de Nino, la voiture de Ryan est en haut sur la route, et les phrases sont intactes, alors qu’ils devraient être détruits par l’accident frontal. le site IMDB retrace quelques éléments comme cela.
Et franchement, n’ayez crainte, la claque est délicieuse.
Avis Technique:
Quand WildSide se met au commande, on atteint des sommets sur la qualité du film en Blu-ray.
Nicolas Wiiding Refn a utilisé du matos de Pro (Weisscam HS-2 MKII, Canon EOS 5D MKII et Iconix HD-RH1) pour filmer Los Angeles, notamment les scènes de nuit qui sont parfaitement retranscrites à l’écran !
L’image est magnifique, pas de grain à l’écran, les arrières plans sont net et sans bavures.
Mon top Image:
- 27min au bord du lac
- 1:32.10 le reflet du soleil puis à 1:33.56, la luminosité éclatante !
Quand à la partie sonore, 2 pistes audios décompressés en DTS HD Master Audio survoltés se chargent d’apporter les dialogues, fonds sonores et surtout les musiques qui apportent beaucoup au film. On monte à 4/5 mbits/s en moyenne, la VF est vraiment de très bonne facture, mettez moi cette scène de course poursuite avec la Ford Mustang et la Chrysler 300C avec les frottements de pare-chocs, ou la scène de braquage quand Standard se prend des projectiles près de l’oreille, nom de dieu, le caisson envoie la purée, je vous le dis :-)
Mon top son:
- 53,40/54 le coup de feu et la course poursuite
- ??/?? la voiture de Nascar que Driver conduit sur le circuit.
- 1:24.15 la musique classique
Avis Bonus
le contenu:
-Making-of de 15min
- Drive Without a Driver: entretien exclusif avec le réalisateur 26min
- BO à télécharger: le morceau culte du film, Nightcall de Kavinsky + 1 titre exclusif et inédit de son prochain album.
- Bandes – annonces
Bon, bon, peu de contenu, dommage, intéressant heureusement.
L’entretien avec Nicolas nous permet de savoir plein de petite chose sur le film: sa rencontre avec Ryan Reynolds sur la route de Santa Monica, le financement du film, le casting, certaines scènes détaillées, le Festival de Cannes etc…
Le Making-of manque un peu de longueur, j’en attendais un peu plus…
Voici pour terminer la bande annonce:
DRIVE – Bande-Annonce HD (VF) par wildsidecats
Et quelques vidéos accessibles via ce lien
Ma note qui comprend l’avis du film et l’avis technique du Blu-ray: 9/10
Dès le 8 Février 2012, vous allez pouvoir retrouver plusieurs éditions:
Le combo blu-ray/DVD dans un boitier Steelbook que voici ci-dessous
19,98€ sur Amazon
La même édition pour 5€ de plus avec un CD contenant 5 titres inédits de Kavinsky, donc à 24,99€ sur Amazon
Pour la Fnac avec son coffret Edition Prestige proposé à 49,99€, il y aura:
Le film dans son boitier Steelbook avec le même contenu qu’au dessus
Et en plus:
- Le DVD du Film : Bronson *
- Le DVD du Film : Valhalla Rising, le Guerrier des Ténèbres *
- Le CD de la bande originale du Film
- Le roman
- L’affiche du Film
- Le DVD bonus supplémentaire de 50 minutes. Il s’agit du documentaire « NWR » (52′), documentaire français inédit et exclusif sur le réalisateur Nicolas Winding Refn, réalisé cette année.
* La Fnac a modifié sa fiche produit car il était précisé Blu-ray pour les 2 films du coffret. En tout cas Wildside m’a fait part que le coffret contiendra bien des DVD pour pouvoir maintenir le prix le plus abordable possible.
Pour les adhérents, une remise de 10€ sera remboursé sous la forme d’un chèque cadeau, ce qui fait le coffret à 40€, je reste un peu déçu sur le fait que les deux films proposés dans le coffret sont au format DVD.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 06 juin à 03:49
Je suis d'accord avec toi sur tout. J'adore ce film j'ai été éblouie. :) Et j'en ai pris plein les oreilles !