J'aurai pu commenter une fois encore la logorrhée présidentielle, mais je n'en ai pas eu envie. A vrai dire, tout ce qu'il peut dire ou faire désormais est tellement risible, tellement vain, que ça ne sert plus à rien de s'apesantir dessus, à moins d'être journaliste au Figaro et d'être payé pour tomber en pâmoison à chaque claquement de talon de celui qui ne sera plus bientôt, du moins je l'espére, qu'un mauvais souvenir. Donc pas de Sarkobashing aujourd'hui, mais un retour vers une rubrique qui me tient à coeur mais que j'avais un peu abandonné ces derniers temps, celle de mes propositions en vue de la présidentielle.
Place donc à la proposition n°3 ! Celle-ci part d'un constat simple, la désertification de nos campagnes, des quartiers populaires des grandes villes ou des centres des petites villes de province, ne concerne pas que les services publics, mais également tous ces petits commerces qu'on dit de proximité si essentiels à la vie : boulanger, boucher, charcutier, fromager, épicier, j'y ajouterai même les marchands de journaux voire les libraires, fondamentaux pour la vie d'une démocratie. Les raisons en sont certes multiples, mais il me semble qu'en premier lieu l'implantation massive de grandes surfaces et de centres commerciaux surdimensionnés, est la première cause de la fermeture de nombreux petits commerces qui ne peuvent suivre la concurrence déloyale des grandes enseignes.
L'idée serait donc de mettre en place un système de quotas. Par exemple, à partir de 500 habitants, tout village se devrait d'avoir une boulangerie (le chiffre est juste une hypothèse), ce qui ne veut pas dire qu'un village ou un quartier n'ayant pas cette population ne pourrait avoir ce commerce, mais qu'à partir de cette population la mairie disposerait de facilités pour rechercher un commerçant et lui permettre de s'installer. Mieux, elle serait dans l'obligation de le faire.
Remettre des commerces dans les villages, dans les centres villes, c'est recréer du lien social là où il n'y en a plus, c'est permettre à des pans entiers du territoire de continuer à vivre. C'est aussi un bon moyen de recréer de l'emploi et de changer l'image de certains quartiers. Enfin, et c'est loin d'être négligeable, c'est mettre un frein à l'expansion sans fin des supermarchés et autres centres commerciaux.
De fait, cette loi sur les quotas aurait son pendant : à partir du moment où un territoire donné remplit son quota sur un type de commerce (boulangerie, par exemple), il ne serait plus possible aux grandes surfaces installées sur ce territoire de proposer ce commerce. L'objectif est évidemment de rendre viable le commerce de proximité. Et au bout du compte, cela serait forcément bénéficiable à l'emploi, puisque contrairement à un préjugé répandu, les grandes surfaces détruisent plus d'emplois qu'elles n'en créent sur le long terme.
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