Martine Aubry: «Hier, nous avons vu un président sans cap, sans solution, qui continue à faire payer les classes les moins aisées»

Publié le 30 janvier 2012 par Pscauxcailly










A la suite de l'intervention du candidat sortant, le point presse de
Benoît Hamon et Bernard Cazeneuve du QG de campagne de François Hollande et les réactions des responsables socialistesMartine Aubry, Première secrétaire du Parti socialiste a réagi en direct et de la rue de Solférino.


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Anomalie démocratique

Martine Aubry a fait référence à la sur-représensation médiatique du président de la République, qui a «convoqué toutes les chaînes de télévision» dimanche soir «à 80 jours d'une élection auquelle il ne veut pas dire qu'il est candidat». Un passage qui a étonné les médias étrangers, a également indiqué la Première secrétaire.

Augmentation de la TVA : une erreur économique

«La TVA Sarkozy c'est à la fois une erreur économique profonde et une injustice sociale», a déclaré Martine Aubry qui a jugé «étonnant» de faire baisser les cotisations salariales payées par les employeurs et de les faire financer par une augmentation de la TVA, payée par l'ensemble des citoyens. «La vérité» : «c'est un véritable transfert de charges des entreprises vers les ménages». Martine Aubry a rappelé que le président sortant s'était prononcé contre une hausse de la TVA au début de son mandat. >> Voir les contradictions de la droite sur la «TVA sociale».

La vraie compétitivité que propose François Hollande

Nicolas Sarkozy a considéré que le coût du travail était le véritable problème de la compétitivité de la France. Sachant que la productivité de l'heure de travail en France est déjà 20% supérieure à l'Allemagne, c'est-à-dire que les Français sont plus compétitifs, la vraie compétitivité c'est ce que propose François Hollande. «François Hollande propose un pacte productif», a rappelé Martine Aubry en misant sur l'innovation et la recherche, en modifiant le crédit impôt-recherche pour qu'il aille aussi vers les PME. C'est la finance au service des entreprises, c'est drainer l'épargne des français vers l'industrie via le livret épargne-industrie et le doublement du livret A. C'est une fiscalité qui favorise les PME, et qui favorise les entreprises qui investissent en France. Enfin, la compétitivité c'est la qualification des salariés.

Droit du travail

Le vrai projet de Nicolas Sarkozy c'est «un troisième plan d'austérité», auquel il ajoute «une modification du droit du travail», avec des soi-disant accords de compétitivité-emploi qui sont en vérité des accords de précarité et de baisse des salaires. «La vérité c'est qu'on veut faire en sorte qu'un accord d'entreprise puisse défaire des éléments qui relèvent de la loi».

Logement

Les propositions de Nicolas Sarkozy étaient «improvisées» et elles étaient «contraires à tout ce qu'il avait pu faire depuis le début de son mandat». Le président sortant a indiqué vouloir «augmenter de 30% le coefficient d'occupation des sols». Ce sont les maires et les présidents de communautés urbaines qui ont le pouvoir de fixer dans des documents d'urbanisme ces coefficients d'occupation des sols et qui peuvent déjà augmenter le coefficient, a rappelé la Première secrétaire du PS. Nicolas Sarkozy a également réduit de plus de moitié les aides au logement de 800 millions à 300 millions d'euros, et celui-ci a ponctionné 245 millions d'euros aux HLM ces trois dernières années. Sur les réponses aux problèmes du logement, Martine Aubry a énuméré les propositions de François Hollande : - bloquer les loyers à la relocation. - construire plus de logements avec l'aide de l'Etat qui donnerait les terrains disponibles aux collectivités locales qui réalisent des logements. - des logements mixtes avec le passage de 20 à 25% de logements sociaux dans une commune et la multiplication par cinq des pénalités lorsque ceci n'est pas réalisé. - faire en sorte que pour chaque programme : il y ait 1/3 de logements privés, 1/3 de logements privés en accession sociale et 1/3 de logements sociaux.

Ce que propose Nicolas Sarkozy : «l'austérité et la précarité»

«Le vrai courage c'est ce que propose François Hollande», a conclu la Première secrétaire, «François Hollande veut s'attaquer aux responsables de la crise, (...) il veut réduire la dette et les déficits en France, 29 milliards sont consacrés à cet objectif, mais sans croissance nous n'y arriverons pas, c'est pourquoi nous voulons relancer de manière ciblée la croissance». >> Le site de François Hollande «Hier, nous avons vu un président sans cap, sans solution, si ce n'est continuer à faire payer les catégories les moins privilégiées». «L'austérité et la précarité, voilà ce que nous propose Nicolas Sarkozy». A l'inverse, «le redressement et la justice, voilà ce que propose François Hollande», a déclaré Martine Aubry.


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Les contradictions de la droite sur la TVA «sociale»