Le chômage des jeunes est à l’agenda des dirigeants européens, réunis aujourd’hui à Bruxelles. Ce sujet devient de plus en plus préoccupant, montrant un réel malaise chez la tranche jeune de la population européenne. Ce mal-être s’est répercuté dans plusieurs pays européens et même au-delà, incarné par le ” mouvement des indignés “. Frédéric Lerais et François Math, chercheurs à l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) analysent la situation ainsi : ” A travers leurs discours, leurs mots d’ordre et leurs slogans, [les indignés] se situent d’emblée dans une perspective transnationale, européenne voire internationale, ne serait-ce que parce que les contraintes que leur opposent leurs gouvernants pour décider de mesures d’austérité leur semblent imposées de l’extérieur “. Les jeunes d’aujourd’hui se retranchent dans les études, mais il devient de plus en plus difficile d’accéder à un emploi malgré les diplômes. Par exemple, en Italie, le taux d’emploi des jeunes titulaires d’un diplôme universitaire est ainsi passé de 50,6% à 48,5%, en 2010. Une des conclusions de l’ébauche du sommet européen d’aujourd’hui est de faire un effort particulier immédiatement pour améliorer l’offre d’emploi et réduire le chômage des jeunes.