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Menschel et Romanska au théâtre de la Cité à Nice

Publié le 30 janvier 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Abonnez-vous à nos flux RSS ou atom! Recherche d'évènements à venir (indiquez un mot significatif) Ambiance séfarade pour une pièce ashkénaze. Mélange de l’eau et du feu. Prévue samedi 28 janvier à 20h30 au Théâtre de la Cité à Nice, la représentation unique de cette pièce ne débute qu’une demi-heure plus tard, histoire d’accueillir les éternels retardataires qui s’installent tranquillement, béats de détachement face à l’impatience manifeste de leurs voisins. L’exceptionnel one man show d’une petite heure interprété par le talentueux Daniel Kenigsberg se déplace même plusieurs minutes dans la salle obscure où deux spectatrices en viennent presque aux mains après les invectives d’usage : sur les bords de la Méditerranée, on commente bruyamment les séances. L’israélien Hanokh Levin (1943-1999), l’auteur de ce petit bijou scénique au titre déjà persécuteur de "Menschel et Romanska", eût sans doute adoré ces perturbations saugrenues dignes d’un génial happening. La preuve : son œuvre théâtrale et poétique regorge de créations satiriques qui prennent pour sujet les "grandeurs de la petitesse humaine". Une trame artistique dérangeante, iconoclaste et sans pitié qui valut à son artisan -une sorte de Georges Bataille mêlé d’Antonin Artaud- bien des déboires avec les institutions politiques et religieuses de son pays. Située en plein cœur de Tel-Aviv, l’histoire de la rencontre par petites annonces interposées de "Menschel et Romanska" décrit le gouffre abyssal des frustrations de l’individu dans sa quête d’un bonheur illusoire. Elle puise dans les profondeurs refoulées d’une haine anthropienne sans doute universelle et dont la civilisation n’a pu contenir les manifestations et les effets qu’au travers des convenances sociales. Traduite par Laurence Sendowicz, cette écriture au vitriol d’une indescriptible -et donc très authentique- noirceur doublée d’une mise en scène d’Olivier Balazuc excluant toute espace entre la scène et la salle, entraînent irrémédiablement le public dans cet enfer avec lui-même: on n’échappe pas au miroir humoristique et décapant de Hanokh Levin. Exceptionnelle représentation, samedi 28 janvier au Théâtre de la Cité à Nice, de la pièc... Amnesty International demande aux autorités ukrainiennes de relâcher des ressortissants somaliens... Podcast (467.06 Ko)

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