Je ne sais pas quoi penser de l’intervention de Nicolas Sarkozy, hier soir…
A la radio ce matin sur la route, et un peu sur ma revue de net ce matin, j’écoute et lis les différents commentaires. Les annonces qui ont été faites. Evidemment, ne pas se limiter qu’à la pravdasphère (auquel cas le résumé serait rapide), la blogosphère est quand même vaste. Et essayer de se faire sa propre opinion, au lendemain du show télévisé…
Je n’ai pas regardé l’interview hier soir. N’y voyez pas de militantisme du style ceux que nous avons depuis 5 ans, de la part de ceux qui appellent au « boycott » de tout ce qui n’est pas de leur camp politique. Simplement 8 chaines n’y font rien : le dimanche soir, quand l’OM joue sur Canal +, et bien l’OM l’emporte sur le reste. C’est con…
Et puis soit dit en passant… Une interview présidentielle sur 8 chaines de télévision à la fois… Comment dire ? Au pire, c’est insupportable ce monarchisme télévisuel. Au mieux, c’est ridicule et grotesque…
Pour revenir sur le fond de l’interview… Comme j’ai dit plus haut, je ne sais pas quoi penser. La TVA qui augmente, mais en Octobre… Après les élections. Bon… Une « promesse électorale ». Qui, évidemment, ne me fait pas plaisir. Mais bon, visiblement après Mai 2012, je sais que je devrais payer plus. Plus d’impôts, plus de taxes, plus cher mon essence, ma mutuelle, mon gaz, mon électricité… Je me suis fait à cette idée. Fatalisme.
Mais quand même… Annoncer faire une campagne en expliquant qu’on augmentera la TVA, cela me semble suicidaire. « Courageux » clame fièrement l’UMP officielle. La témérité, est ce du courage, ou de l’inconscience ? Expliquer au gens que demain, tout coutera 2% plus cher, pour que les entreprises soient exonérées de charges sur les salaires « qui vont de 1,6 à 2,1 x le smic » (soit une belle usine à gaz supplémentaire), je me demande l’impact que cela peut avoir sur les urnes… Sachant que je ne vois pas l’impact positif que cela peut avoir sur la compétitivité de nos entreprises…
Sinon changer une fois de plus les règles d'un jeu fiscal qui change tous les jours. Un peu de stabilité, ça pourrait être une solution miracle, qui ne coute rien, et qu'on a jamais essayé...
Après, j’ai lu d’autres propositions.
Le droit d’agrandir les constructions sur un terrain constructible. Encore faut il qu’il soit constructible. Après, pourquoi pas. L’impact sur le mal-logement ? Je ne sais pas. Cela me permettra peut être d’agrandir ma cuisine, mais de là à lutter contre le mal-logement… Non, je suis sceptique.
La fin des 35 heures ? Ca fait 10 ans qu’on en entend parler, de la fin des 35 heures. Je crois qu’aujourd’hui, dans certaines entreprises, l’équilibre d’aujourd’hui est présent. En tous cas, ce serpent de mer ne parait pas être la préoccupation des chefs d’entreprise. 35 heures ou pas, s’ils n’ont pas de commandes, ils ne produiront pas…
Puis j’ai lu des déclarations. « La fiscalité ne doit pas peser plus sur les ménages ». Il a évidemment raison. Maintenant, même si le tacle pour son rival socialiste est normal, il ne faut pas oublier que les 5 dernières années de mandat ont vu la fiscalité sur les ménages grimper. Une taxe par ci, une taxe par là… Tiens ? Ce mois ci, mon bulletin de salaire s’est vu amputer encore de quelques euros… La taxe sur les mutuelles…
« Créer une banque de l’industrie ». Quand Hollande l’avait proposé, j’avais été surpris. Je croyais que ça existait déjà, avec OSEO. Ben en fait, ça sera « une filiale d’OSEO ». Ah bon ? Pourquoi pas.
Puis y a l’impression globale. Je n’ai pas vu l’interview, donc c’est difficile de parler de la forme. Mais quand même… « Nicolas Sarkozy joue son va tout » clament les éditorialistes. Peut être. En tous cas, je ne sais pas si, avec le retard que ce dernier a pris, son impopularité, et le ras le bol des peuples européens vis-à-vis des sortants (qu’ils s’appellent Sarkozy ou Zapatero), passer sur 8 chaines à la fois pour proposer des mesures impopulaires permettra de retourner la situation à son avantage.
Enfin, on verra bien. La campagne est encore longue. Mais bon, ça sent quand même plutôt la fin de règne…