Les errements de Carrefour sont aussi musicaux

A l’heure où Carrefour annonce un changement de PDG, un bilan mitigé peut aussi être fait en matière de musique et d’identité sonore.

Le bilan très mitigé de Lars Olofsson à la tête de Carrefour lui vaut de céder sa place de façon peu glorieuse.  C’est Georges Plassat qui prend le job. Ce changement de capitaine sera sans doute l’occasion pour la marque de s’interroger sur sa communication. D’ailleurs, il semble que les choses bougent déjà et que cela commence par la musique.

La toute dernière campagne de pub radio du Géant de la distribution met fin à l’exploitation de la musique de Happy Days. C’est une signature plus neutre, plus douce, plus consensuelle aussi qui prend la place du générique de la célèbre série. Nombre d’observateurs avaient affiché leur scepticisme quand Carrefour, il y a environ trois ans, avait endossé sur proposition de Publicis les habits musicaux de la célèbre série TV. Un petit goût de populisme, un détournement trop beau pour être honnête: quand on entend cette musique on ne pense pas à Carrefour mais au mieux à Fanzy et à son blouson en cuir noir.

Ce n’est pas pour autant que l’on se réjouit de la nouvelle musique et sans doute de transition que met désormais Carrefour en signature de ces spots radio. On a vu et entendu 100 fois en pub ces musiques pop, guitare et sifflement. Pas d’originalité. Pas de personnalité. Pas de risque. On veut faire proche et sympa. Combien de marques dans la distribution ou le bricolage ont déjà eu recours à des musiques similaires. Il suffit d’écouter la signature musicale de Casino d’il y a deux ans.

Carrefour n’a jamais été très inspiré en musique. Sur dix années environ, le distributeur a changé sept fois de signature musicale. Publicis, puis BETC, puis à nouveau Publicis ont cherché et n’ont pas trouvé, au point que tous les deux ou trois ans, hop, une nouvelle identité sonore. Entre cette inconstance et des choix trop faciles, cette grande marque s’empêche d’avoir une grande expression sonore. Dommage. Espérons que cela change.