Tokyo, à la veille du jour de l’An.
Kenji, la vingtaine, gagne péniblement sa croûte en guidant les touristes à travers les méandres du quartier des plaisirs de la capitale japonaise, Kabukichô. Maisons de charme, peep-shows, maisons closes, hôtels de passe… C’est avec un détachement glaçant qu’il cherche à satisfaire les désirs de ses étranges clients, les accompagnant dans les rues d’un Tokyo glauque et désenchanté, où les lycéennes aisées se prostituent, où les étudiants carburent à la drogue et à l’alcool, où les prostituées de cinquante ans se dandinent en mini-jupes roses avec l’espoir d’en paraître trente de moins, où les cadres se tuent à la tâche pour louer un studio sordide.
C’est au milieu d’une société japonaise en pleine déliquescence, coincée entre ostracisme et besoin d’ouverture, traditions pesantes et libertés débridées, que Kenji fera la rencontre la plus épouvantable de sa vie en la personne d’un touriste américain prétendument appelé Franck. Franck le barge, Franck le tueur, Franck le produit d’une société malade… Trois jours durant, il côtoiera, sans le savoir d’abord, en s’y résignant ensuite, l’horreur et l’ultra-violence.
Malgré de bons ingrédients, qui ne sont pas sans rappeler ceux qui sont chers à Bret Easton Ellis, Miso soup n’a pas réussi à convaincre la lectrice que je suis : rythme narratif lent, scènes de tuerie inutilement gores (les pires que j’ai lues de ma vie… la description du cadavre d’Elisabeth Short est définitivement supplantée), épilogue mou…
Bref, j’ai lu un roman japonais :).