L'affaire du Huffington-Post a fait couler beaucoup de choses mais pas d'encre.
Ca s'est passé sur les blogs, facebook, twitter, il en a coulé des mots mais de quelle matière, indécision.
Quoi ? Un journal d'informations uniquement en ligne qui fait appel à des contributeurs NON RETRIBUES.
Emoi lorsqu'on sait que la version américaine s'est fait racheter pour 315 millions de dollars.
Les blogueurs américains n'ont pas apprécié.
La promesse d'Anne Sinclair, pendant d'Ariana Huffington : une méga-couverture médiatique pour celui qui signe son billet sous la banière du Huff.
Comme je n'ai pas d'opinions et seulement des impressions, je suis peu concernée par l'affaire : qui voudrait de mon fatras foutraque ?
Mais moi aussi j'ai fait travailler des gens au noir, pour leur gloire, je leur disais.
Des danseurs semi-professionnels.
J'organisais des "Rencontres Choérégraphiques" où je conviais la fine fleur à peine éclose de la danse contemporaine et du hip-hop.
Ils se produisaient, devant des spectateurs qui avaient payé leur billet et n'en retiraient rien.
Pas de sous.
La renommée je t'offre chéri.
Les terme du contrat étaient clairs :
La Rémunération
Inexistante, malheureusement. Nous n'avons pas les moyens de rémunérer les danseurs. Le tarif d'entrée est bas. La recette couvre les frais d'assurance, le cachet du technicien, la communication.
Il s'agit d'une initiative privée. Pas de subventions. Mécénat privé qui permet de disposer de la salle.
En échange : développement de liens avec des organisations qui peuvent proposer des cachets aux danseurs. Galeries, Bars, Inaugurations, Congrès.
Mais on ne mentait pas.
On ne se payait pas.
Le billet d'entrée était bas, 5€, pour faire venir à la danse un public trop réticent qui serait prêt plus tard à y mettre le double, pour se payer une immense émotion à bon prix.
Je venais les chercher au forceps, mes spectateurs.
Des convertis, j'en ai faits.
Et la gloire, on la voulait vraiment pour eux, pour nos danseurs.
On en a placés au Divan du Monde, aux Rencontres Urbaines de la Villette, ailleurs.
Trop peu.
Mais notre but, c'était que leur talent leur fasse gagner du fric.
Or, Ariana-Anne, je sens pas trop que c'est votre trip.