48 Heures à Angouleme FIBD 2012

Par Mg

Loin des grands rendez vous du cinéma (qui sont quasi mensuels dorénavant), d’autres domaines peuvent se prévaloir de manifestations à envergure internationale sur nos terres hexagonales. Pour la bande dessinée, bingo, c’est à Angoulême que cela se passe. Loin des grands rendez vous à l’américaine multi supports, Angoulême ouvre ses portes une fois l’an, et cette année pour la 39e année, aux amoureux de petites bulles papiers. A l’invitation des compères de Geek Culture, PanFr et Exit_Smiling, lecteurs chevronnés (ce qui n’était pas forcément le cas de notre côté..), destination donc pour 48 heures vers la Mecque des livres avec des images dedans…

Année découverte donc. Hormis l’excellent accueil et la ville sympathique (dont le seul défaut étant d’être en hauteur sur une colline – le musée de la bande dessinée en bas, s’armer donc de courage pour passer de l’un à l’autre, sauf à utiliser les navettes mises à disposition des festivaliers), Angouleme est évidemment un rendez incontournable où les passionnés comme le public lambda pourra croiser de nombreux professionnels et auteurs invités. A ce titre, plusieurs espaces (« bulles ») concentrent les maisons d’éditions ou associations d’éditeurs, des stands où vous pourrez vous faire dédicacer quelques albums au prix d’une attente et/ou d’un tirage au sort fatidique. Peu encourageant, à moins de vouloir compléter sa collection, surtout que les tarifs ne sont pas moins cher qu’ailleurs. Un peu décourageant donc, mais le vrai intérêt se trouve ailleurs…

Le festival organise une multitude de rendez vous à travers la ville autour d’auteurs reconnus, en devenir, ou simplement désireux d’échanger sur leur média. S’il faut anticiper les grands rendez vous (cette année, la rencontre avec le Président du Jury et ex-lauréat, Art Spiegelman, complète bien avant l’heure fatidique – on s’y ait cassé les dents), la plupart reste assez accessible. Il est donc assez facile d’aller à la rencontre d’auteurs au CV impressionnant (Charles Burns, auteur de BLACK HOLE, Eddie Campbell, auteur de ALEC ou encore dessinateur de FROM HELL, Brian Azzarello…), et de les écouter en rêvant.. La grosse déception sera finalement venu de débats sans doute destiné aux néophytes, et malheureusement très franco-français, sur le genre super-héroïques, dont la banalité révélait sans doute un manque de préparation. Ou de recul des français sur ce genre très américain? Bref, tout ne peut pas être parfait. En bonus, des expositions et un musée de la bande dessinée sont ouverts au public, si vous souhaitez sortir des artères du centre ville rapidement bondées (notamment de quelques cosplays bien sentis).

Au final, Angouleme est un grand rendez vous, qui marquera plus les fans par sa capacité à rassembler tous les pans de l’industrie et des genres possibles. Pour le reste, au-delà de la masse de papier réunie, il faut du courage pour affronter la foule et en sortir avec sa bande dessinée à soi. Bilan du weekend, aucun achat, mais beaucoup de références notées et de souvenirs amassées. Allons nous culturer un peu… avant 2013?

PALMARES 2012

  • Prix du meilleur album : Chroniques de Jérusalem, Guy Delisle (Delcourt)
  • Prix spécial du jury : Frank et le congrès des bêtes, Chris Woodring (L’Association)
  • Prix de la série : Cité 14, Pierre Gabus et Romuald Reutiman (Les Humanoïdes Associés)
  • Prix révélation : TMLP (Ta Mère La Pute), Gilles Rochier (6 Pieds sous terre)
  • Prix Regards sur le monde : Une vie dans les marges, Yoshihiro Tatsumi (Cornélius)
  • Prix de l’audace : Teddy Beat, Morgan Navarro (Les Requins Marteaux)
  • Prix intergénérations : Bride Stories, Kaoru Mori (Ki-Oon)
  • Prix du Patrimoine : La Dynastie Donald Duck (Glénat)
  • Prix de la BD Fnac : Portugal, Cyril Pedros (Dupuis)
  • Prix Jeunesse : Zombillénium, Arthur de Pins (Dupuis)

Pour un retour en images, c’est sur FlickR que ça se passe…

http://www.flickr.com/photos/mgcinema/sets/72157629073768617/