Dans le cadre du cycle « Leur premier film », Ciné-club avec Moshé Mizrahi, avec la diffusion de Mangeclous la Médiathèque Alliance Baron Edmond de Rothschild, le jeudi 16 février 2012 à 19 h 30
Moshé Mizrahi est né en 1931 à Alexandrie en Égypte. Son père est né à Rhodes et avait des ascendants grecs et turcs tandis que sa mère est née à Jérusalem d’une famille qui y résidait depuis le XVIe siècle.
Si le ladino était la langue commune de ses ancêtres, à Alexandrie, il parlait le français et allait dans une école française.
À la mort de son père en 1946, sa famille est retournée en Palestine. De 1952 à 1958 il fut journaliste et critique de films dans un journal israélien. C’est en France qu’il travaille pour la première fois pour la télévision, puis pour le cinéma.
Depuis 1994, il enseigne la réalisation au département cinéma de l’université de Tel-Aviv. Il dit n’avoir jamais rencontré de difficultés particulières dues au fait qu’il était « non-ashkénaze ».
La culture séfarade, telle qu’il l’a filmée en France puis en Israël fait partie selon lui d’un paysage cinématographique où elle est acceptée sans discrimination particulière.
La soirée se déroulera en présence de Moshé Mizrahi et de sa femme Michal Bat-Adam, une des comédiennes et réalisatrices les plus importantes du cinéma israélien. Elle joue dans La vie devant soi réalisé par Moshé Mizrahi.
Filmographie : Au sein d’une filmographie importante, on peut distinguer Les stances à Sophie adapté d’un livre de Christiane Rochefort, Rosa je t’aime, La maison dans la rue Chelouche et La vie devant soi avec Simone Signoret, sans doute son succès public le plus important.
L’œuvre d’Albert Cohen est réputée très difficile à porter à l’écran.
Moshé Mizrahi s’est néanmoins attaqué avec une réussite évidente à Mangeclous, publié chez Gallimard, qui est le plus haut en couleurs des romans du cycle des Valeureux.
La distribution éblouissante donne aux Valeureux un relief et une subtilité attachante qui rendent ce film loufoque très original et très drôle. Le réalisateur a réussi à mettre en images l’autodérision, le désespoir et l’originalité de l’oeuvre d’Albert Cohen.
Centre Alliance Edmond J. Safra 6bis, rue Michel-Ange 75 016 Paris
PAF : 5 € (3€ pour les étudiants)
RSVP : Ariel Danan / ariel.danan@aiu.org / 01 55 74 79 10