Etat chronique de poésie 1446

Publié le 30 janvier 2012 par Xavierlaine081

1446

Tu sors

Ton sort s’acharne

Te fais prendre faux pour vrai

Yeux éblouis

De sirènes lumineuses

Brandies aux branches nues

Dans un grand rire d’étoiles

Pitoyables rêves

Tissés en mensonges économiques

*

Tu marches

Que faire d’autre que penser

Au rythme de tes pas

Croiser ombres terrassées

Aux chagrins du jour

Portées sur ailes noctambules

Lente méditation

Poussée de retenue

Doigts peinés

De ne rien laisser en petite lucarne de verre

*

Voici que s’éloigne la barque des amours

Que se dresse le mur de tes errances

De n’être point de là ou d’ailleurs

Te voilà trainant guenilles d’étranger

Sous les doigts accusateurs de peuple privé de cœur

En lent soucis tu égrène tes peines

Brandit plume sur page noire du ciel

Ecris à l’encre sympathique

Mots inaudibles et transis

Dans le froid d’un temps perdu

Manosque, 8 décembre 2011

©CopyrightDepot.co 00045567