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Tu sors
Ton sort s’acharne
Te fais prendre faux pour vrai
Yeux éblouis
De sirènes lumineuses
Brandies aux branches nues
Dans un grand rire d’étoiles
Pitoyables rêves
Tissés en mensonges économiques
*
Tu marches
Que faire d’autre que penser
Au rythme de tes pas
Croiser ombres terrassées
Aux chagrins du jour
Portées sur ailes noctambules
Lente méditation
Poussée de retenue
Doigts peinés
De ne rien laisser en petite lucarne de verre
*
Voici que s’éloigne la barque des amours
Que se dresse le mur de tes errances
De n’être point de là ou d’ailleurs
Te voilà trainant guenilles d’étranger
Sous les doigts accusateurs de peuple privé de cœur
En lent soucis tu égrène tes peines
Brandit plume sur page noire du ciel
Ecris à l’encre sympathique
Mots inaudibles et transis
Dans le froid d’un temps perdu
Manosque, 8 décembre 2011
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