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Tentative de brosser les contours d'un cadre conceptuel de fonctionnement cohérent avec l'écologie politique.

Publié le 29 janvier 2012 par Valabregue

L’écologie politique est une tentative de faire partager par nos concitoyens les principes favorisant une vie plus respectueuse du vivant. Ces principes sont à la fois simples dans leur énoncé tout en étant délicats à mettre en place.

1-  L’écologie estime que le respect de la diversité et l’écoute du mouvement sont les ingrédients les plus précieux qu’il s’agit de faire partager. Le respect de la diversité implique que le premier devoir d’un écologiste est de tout faire pour que chacun estime qu’il a une place qui lui convient dans la société. C’est cela la mise en pratique effective du principe d’égalité Ceci se cultive dès l’école élémentaire  par le biais de jeux coopératifs et d’entraide et prend au fur et à mesure des années de l’importance. Organiser la société pour que tout le monde se sente à sa place est la préoccupation première. Les entreprises devraient être principalement évaluées en fonction de ce critère, les partis politiques aussi. Personne ne devrait  à terme se soustraire à cette tâche sauf à refuser de se plaindre et à assumer sa vie de misanthrope. Ceux qui ne sentiraient pas capables devront être l’objet de toutes les attentions, car ce sont des décrocheurs potentiels ou réels. Bien entendu le cadre familial est le premier terreau permettant la mise en œuvre de cette préoccupation. S’il ne se comporte pas dans les faits comme un agrégateur de potentialités nous en payerons les conséquences. Renforcer la possibilité pour les enfants vivant dans des familles non respectueuses de disposer de tuteurs de résilience devrait être une de nos préoccupations majeures. Le respect de la place pousse ainsi les écologistes à veiller aux équilibres Hommes/femmes, jeunes/vieux,.. à tous les niveaux et à combattre le cumul. L’écoute du mouvement est la capacité à sentir dans quelle phase d’un processus nous sommes et à en tirer les conséquences, c’est l’aptitude à être à la fois dans le moment présent, dans l’écoute de soi des autres et de la nature tout en étant en alerte pour assurer les taches qui ne vont pas manquer de venir. C’est donc une aptitude à saisir la répartition ad hoc entre le passé le présent et le futur. C’est donc la quête de personnes complémentaires à ses penchants naturels pour la réalisation d’objectifs communs. La pratique de l’auto évaluation  et la confrontation au regard de l’autre est une condition sine qua-non pour parvenir  à la mise en place de ces fondamentaux.

2-  Le deuxième fondement qui structure l’écologie est la « bataille » pour l’acceptation de la finitude de notre condition humaine.  On peut dire que c’est l’aspect sensible de l’écologie et sans doute l’endroit ou elle marque sa différence fondamentale avec les tentatives de compensations consommatoires effrénées qui servent de point d’appui pour perpétuer nos modes de vie. Bien entendu le mode résolutoire de cette réalité dépend du principe numéro 1 de la diversité. Nous devons faire attention à ne pas y apporter  des réponses trop simplistes. En ce qui  concerne la consommation proprement dite nécessaire à cette finitude on pourrait imaginer que chaque être humain naissant se voit  offrir un package lui permettant de se nourrir, de se vêtir, de se loger et de se former à minima. cela présuppose deux choses que l’humanité parvienne à trouver un équilibre démographique, ce qui n’est pas évident et que nous ayons les outils de gestion des débordements inévitables. La gestion de la finitude n’est certainement pas un principe linéaire et simpliste. Chacun étant censé comprendre qu’une progression géométrique de raison supérieure à 1 (s’il y a plus de 2 enfants par famille) tend vers l’infini  (c’est ingérable) et de raison inférieure à 1 (s’il  a moins de deux enfants(c’est flippant)  tend vers zéro. C’est l’image la plus simple pour faire comprendre que la régulation de ce principe de finitude relève plus de ce que l’on appelle la théorie du chaos que d’autre chose. La finitude des biens nécessaires au confort quotidien devrait se traduire par la mise en place de la quasi gratuité d’un minimum ( d’eau d’électricité etc..) et le paiement de plus en plus cher du reste ; D’ailleurs la question des impôts et des taxes pourrait être résolue par la mise à disposition de chacun d’une carte électronique comptabilisant tout ce que nous consommons et réaffectant les dépenses  réelles en fonction de l’équation personnelle de chacun  et la disponibilité du stock collectif ce que l’on pourrait appeler une carte vitale généralisée. On aurait un magnifique exemple des bienfaits de la technologie puisque le dispositif informatique serait ainsi l’instrument  de mesure de l’interdépendance dont nous avons besoins. En attendant qu’il soit mis en place ce qui à mon humble avis prendra encore quelques dizaines d’années- histoire que l’humanité parvienne à un stade plus adulte- il nous faudra réinventer un dispositif de tickets de rationnement sur les biens usuels.

3-  Le troisième fondement de l’écologie est l’incertitude, le non contrôle et par la même relève de tout le dispositif inconscient que nous apprenons à  peine à reconnaître. C’est notre capacité à dialoguer avec l’incertain, l’étrange, l’inattendu, le bizarre, le protéiforme qui est l’indicateur de notre marge de main d’œuvre. Pour pouvoir exercer notre pouvoir, il est nécessaire de mettre en place un climat qui permet d’évaluer le plus sereinement possible ce qui se passe. Ce point si important fera l’objet d’une attention toute particulière lors d’une prochaine écriture.


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