Ces enfants, face à la machine judiciaire

Ces enfants, face à la machine judiciaire

Bien que définie par la loi, la procédure de détention, d’écoute et d’incarcération des mineurs demeure lettre morte. Les dysfonctionnements relevés par le réseau Nada se situent à tous les niveaux au grand dam de ces enfants dont l’âge varie entre 13 et 16 ans. A l’exception de la visite médicale, rien n’est fait pour accompagner le mineur dans ce terrible parcours qui le conduira devant le tribunal pour y être jugé, condamné et emprisonné.

Ils sont 11 000 mineurs à se présenter chaque année devant la justice. Peu confiants, ces derniers n’ont d’autre choix que d’attendre le verdict d’une juridiction qui est appelée à les défendre mais également à faire appliquer la loi. Le processus repose sur un principe fondamental selon lequel l’enfant reste un mineur. Mais bien qu’elle soit dans sa globalité définie par la loi, la procédure de détention, d’écoute et de placement reste insuffisante et bien en deçà des aspirations des ONG de défense des droits de l’enfant.