Marié à Budi, Marianne est aussi maman d’un petit garçon qu’elle a emmené avec ses grand-parents en vacances à Karimunjawa. C’est avec un immense plaisir que Balisolo accueille son récit sur l’archipel de Karimmunjawa. Un grand merci Marianne, tu es et sera toujours la bienvenue ici !
Marianne : En juin 2010, lors de notre dernier séjour en Indonésie, nous avons emmené notre petit garçon et ses grands-parents qui vivent à Sumatra, dans cet archipel paradisiaque qu’est Karimunjawa le temps d’une semaine.
Composé de 27 îles, Karimunjawa est situé à environ 80km de la côte nord de Java et fait partie de la province de Java centre. Une grande partie de son territoire est une une réserve naturelle. Les habitants de karimunjawa vivent des ressources de la mer, ils sont essentiellement pêcheurs ou cultivateurs d’algues. L’agriculture n’a pas l’air particulièrement développée, nous n’avons pas vu de rizière, le marché n’était pas très fourni. Les îles sont recouvertes de forêts, bordées de plages de sable blanc et de mangroves. Le tourisme à karimunjawa est plutôt indonésien, quelques “bulés” sortant des sentiers battus y séjournent aussi. Pas d’internet (ou avec 3G ?) et un réseau d’électricité alimenté du soir au matin seulement.
On arrive sur l’île principale par bateau, au choix :
- 3h heures de “speed boat” depuis Semarang,
- ou 6h de ferry, le Muria, depuis Jepara,
- ou par l’avion privé du luxueux hôtel, le Kura Kura resort.
Nous avons pris le ferry à l’aller, et c’est en becak que nous avons rejoint les chambres d’hôtes “kalimasada” (ou “kalimosodo“ avec l’accent javanais) depuis le débarcadère jusqu’au centre du village, deux chambres contigües avec leur mandi donnant sur la jolie cour de la maison de notre hôte, le directeur de l’école.
Une solution de logement locale, simple, économique (la chambre revenant à peu près à 5€/jour), et charmante.
Il existe d’autres chambres d’hôtes dans le village, ou des hôtels, comme :
- le Karimunjawa inn (site EN)
- ou l’Escape alors tout neuf (site EN)
- et aussi le Wisma Apung sur l’eau, plus loin (mais le site est en indonésien…).
Le village est tout simple et paisible, purgé du tintamarre des villes indonésiennes: quelques scooters certes mais les voitures sont très rares !
L’alun-alun, la grande place publique au sud du village, est ouverte sur la mer, vers l’embarcadère à l’est et vers le port des pêcheurs à l’ouest.
Le seul restaurant du village est entre le port et l’alun-alun, où se jouent avant la nuit des parties de foot géantes. Le samedi soir la place s’anime: des marchands ambulants et le cinéma en plein air lui donnent un air de fête.
Mais c’est dans le ciel qu’est projeté chaque soir mon spectacle préféré: le coucher de soleil depuis le port, au son de l’appel à la prière.
L’activité principale des touristes consiste à emprunter un bateau de pêcheur (une 30aine d’euros pour la journée) pour aller à la découverte des îles voisines et plonger dans l’eau claire pour découvrir les fonds marins.
La pause pique nique se fait sur une plage, où vos guides font griller le poisson tout juste pêché et vous proposent de jeunes noix de coco pour boisson.
A proximité du village les plages ne sont pas spécialement belles, côté Est, les premières plages sont occupées par les hôtels (comme le Nirwana Laut), à moins d’y être client, il faut payer pour accéder à ces jolies plages soigneusement entretenues… On a poussé notre ballade un peu plus loin, on peut trouver de jolies plages… (plus loin, la mer amène sur les plages libres d’accès toutes sortes de débris végétaux ou plastiques…)
On peut aussi louer des vélos à l’hôtel du karimunjawa inn et suivre la route qui longe la côte vers l’ouest du village bordée de maisons traditionnelles et de forêts, où les enfants vous saluent en riant “hello londo!” (londo = hollandais = bulé).
Nous avons pédalé une bonne heure en suivant la côte sans arriver au bout, je ne suis pas sure que cette route fasse le tour de l’île mais on poussera plus loin la prochaine fois.
Karimun est un petit paradis tranquille, authentique et préservé, souhaitons que le développement touristique ne le dévore pas et qu’il améliorera le niveau de vie des habitants de ces îles sans les déposséder de leur territoire.
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