Fédérale 1 poule 4 : Union Sportive Marmandaise
Cette fin de semaine, la rumeur de l'éviction de Guillaume Bouic et Patrick Diniz, les entraîneurs de l'USM depuis l'été dernier, a couru à Marmande. « Je suis affecté et troublé d'entendre des choses pareilles, les entraîneurs restent », tonnait hier Bernard Cazemajou. Et le président du club actuellement huitième (sur dix) de sa poule de Fédérale 1, loin des ambitions de qualification fixées à l'orée de la saison, d'affirmer : « De toute façon, il est désormais trop tard pour les remplacer, la saison est trop avancée. Il faut laisser le temps à nos entraîneurs de connaître mieux leur effectif. La période est difficile mais je reste résolument optimiste en nos chances de nous maintenir. » De source proche du club, il semble pourtant acté qu'une défaite de l'USM, demain à Dartiailh, face à un autre mal-en-point de la poule, Lourdes, ou le week-end prochain toujours à domicile contre Mauléon, signifiera la fin du bail de Bouic et Diniz sur le banc marmandais.
« La pression est là »
« On essaie de travailler tant bien que mal, confiait hier soir ce dernier. L'objectif est de maintenir l'USM avec l'effectif limité qui est le nôtre, en partie à cause des blessures (1). Le groupe progresse, les joueurs sont réceptifs. La pression, elle est là mais on fait avec. La rumeur est facile. » Venus prendre la suite de Thierry Dubernard et Yann Séailles, lors de la dernière intersaison, jugés « trop dans l'affectif », Guillaume Bouic et Patrick Diniz portent sur leurs solides épaules le lourd héritage de la saison passée, et le huitième de finale héroïque perdu face à Béziers. « La page est plus difficile que prévu à tourner pour les joueurs », concède le second.
Recrutés pour « apporter un message plus technique », dixit Bernard Cazemajou, Bouic et Diniz peinent à imposer leurs préceptes d'un jeu plus ambitieux. « Ils gardent la foi car ce sont des travailleurs, explique le président de l'USM. Ils apportent leur savoir-faire, qui est totalement différent de celui des entraîneurs précédents. La saison s'est mal enclenchée et la spirale de la défaite s'est installée. Les joueurs en sont conscients. Maintenant, je n'envisage pas de perdre contre Lourdes et Mauléon. Il faut sauver le club de la descente. » Si les incantations du dirigeant marmandais n'étaient pas suivies d'un effet immédiat, des anciens de la maison marmandaise pourraient être appelés dans la foulée au chevet de l'USM. Les noms de l'ancien pilier Philippe Gallesio et de l'ex-centre Jean-Pierre Grimaud reviennent avec insistance.
Demain, l'USM jouera un peu de son avenir en Fédérale 1 et beaucoup celui de ses entraîneurs.
(1) Victime d'une fracture du nez le week-end dernier à Limoges, l'ouvreur Benjamin Feilles se rajoute à la longue liste des blessés.