A François Teyssandier
Parfois, les éléments se confondent : l’eau devient pli minéral, l’air circulation liquide, les nuages masses fauves de rocs, le soleil et la rafale de vent même poids dans la même direction celle qu’empruntent aussi sang et sève, l’éclair veine, ou lame de silex , la mer écailles de lumière ; l’odeur à son tour devient texture, les sons se superposent aux couleurs, les mouvements font corps avec le passage du Temps lui-même.
Toute distinction s’abolit, comme pour fondre les choses dans un bloc unique.
Nous sommes juste au point de contact entre les mots et le vaste monde externe.
Car il y a Poésie : brusque dilatation des mots, des heures. Vastitude des perceptions que rien ne peut expliquer.
Peut-être, au fond - un gigantesque court-circuit intuitif.
Patricia Laranco