La langue capsienne n’est ni plus ni moins que le berbère parlé actuellement dans toute Thamazgha.
Et l’histoire est là pour rappeler que la civilisation berbère ne date pas d’hier. En fait, ceux qui parlaient et qui parlent encore la langue capsienne, loin d’appartenir à l’orient même s’ils ont adopté la religion
islamique sont issus de la civilisation capsienne, ancêtre des berbères. La civilisation capsienne est apparue, bien avant Cham et Canaan, c’est-à-dire, avec la révolution du
néolithique entre 9000 et 7500 avant J.-C.
Peu de choses sont connues de la religion des capsiens (berbères de l’époque) mais leurs pratiques funéraires consistaient à enterrer leurs défunts sous un
monticule de pierres qu’ils ornaient de peintures figuratives et cela suggèrerait que les capsiens croyaient déjà en un dieu unique et aussi en une vie après la mort. Leurs
tombes étaient ainsi construites pour une raison religieuse : l’âme pouvait communiquer avec son créateur par le biais d’un creux allant du haut de la tombe jusqu’au lieu ou repose le
défunt. Un rai de lumière qui passait du bout du monticule jusqu’au lieu funéraire permettait ainsi la communication vers le ciel, donc vers le créateur. Ces tombes monticules sont
encore visibles aux Iles Canaries sous forme de pyramides de petit format et sont les ancêtres des pyramides des pharaons d’Égypte dont la civilisation est inspirée en tout point de vue de la
civilisation capsienne. Les techniques de momification des morts existaient déjà et étaient pratiquées par les Capsiens avant d’être reprises par les pharaons.
Actuellement, nous assistons à la résistance héroïque de cette langue capsienne millénaire face aux divers courants colonisateurs anciens et nouveaux mais
le plus grand danger de la voir disparaitre à tout jamais provient des siens propres qui trouvent un malin plaisir à jouer le jeu de ceux qui veulent sa disparition en déformant son histoire et à
la réduisant peu à peu à neant.
Quand au rapport entre langue capsienne et mer caspienne, il est, à ma connaissance, tout à fait nul.