Bay Harbor
Après avoir arpenté Palm Beach et admirer ses immeubles Art Déco, ses hédonistes musclés sur la plage, ses women’s roller, ses boutiques à touristes proposant le logo “I love Miami” sur à peu près tout ce qui peut s’imprimer et potentiellement vendable.
Nous avons quitté la plage où il y avait trop de vent, on aurait bien tester l’océan mais malgré la température de 28°, l’eau n’est pas très chaude et le sable, certes très beau et blanc, vole un peu trop.
Le challenge à Miami, qui occupait l’esprit de nos ados : trouver l’appartement de Dexter. Nous avions découvert et accroché, particulièrement sur son générique de début, lorsque la saison 1 avait été diffusée à Mayotte. J’ai un peu décroché depuis puisqu’avec les chaînes auxquelles je suis abonnée (le moins possible pour le peu que je regarde la télé), pas de Dexter.
Nous leur avions, bien sûr, demandés d’étudier la question avant de partir mais bon, qui connait les ados, ne peut méconnaître leur faible pouvoir d’anticipation et c’est par un après-midi où nous n’avions pas envie de traîner à pied qu’ils décident que nous partions sur les traces de Dexter.
Dans la voiture, chacun avait une vague idée de l’endroit à chercher. M’emparant du GPS, je tente de nous trouver un Bay Harbor quelconque, il trouve. On visite d’abord une plage qui ne ressemble pas vraiment aux images de la série.
Le quartier est immense, on tourne un moment, le conducteur s’impatiente, souhaite abandonné, rébellion générale, on n’a pas fait tout ce chemin pour rien.
Au détour d’une rue, l’architecture des immeubles rappellent d’assez près celle du condo de Dexter. On sent qu’on approche, les filles se livrent à une recherche effrénée via la 3g du téléphone portable (ouf, ce sont les autres parents qui vont payer la facture, c’est là que tu te félicites d’avoir alloué des forfaits bloqués aux tiens, pour éviter ce genre de frénésie).
Bingo, notre ami renifleur finit par nous trouver ce site de fans de Dexter qui nous livre l’adresse complète que Monsieur GPS accepte de nous y amener sans trop de détours. Merci la technologie, sinon on y serait encore.La propriété est privée, des panneaux préviennent même de l’arrivée de la police en cas d’intrusion.
Même pas peur et puis après deux heures de recherche, on ne va pas se laisser repousser par un bête écriteau. Nous nous précipitons avec nos appareils photos pour immortaliser le lieu d’habitation du célèbre serial killer.
Nous sommes stoppés net dans notre élan par un cerbère qui nous enjoint de quitter les lieux, d’ailleurs il appelle déjà la police. Connaissant le caractère strict de la population, nous volons malgré tout quelques photos sous les vociférations du monsieur et remontons en voiture sans trop traîner.
Bien nous en a pris, nous croisons la voiture de police arrivant toute sirène hurlante au coin de la rue. Dans ce quartier résidentiel et paisible, nul doute qu’elle venait pour nous. En même temps, on peut comprendre l’agacement du monsieur, si depuis quelques années, tout un tas de benêts viennent camper devant sa porte pour prendre des photos d’une coursive et d’une porte fermée, mais à la vitesse où il nous a fondu dessus, c’était plutôt lui qui nous guettait que l’inverse et peu sensible aux charmes des françaises et à nos sourires enjôleurs, il a mis ses menaces à exécution.
Tant pis dans la voiture tout le monde exulte et se visionne les photos en boucle. Allez une petite dernière pour la route.
Le soleil plutôt voilé dans l’après-midi nous offre de jolies couleurs sur le quartier de Bay Side Front
Il est temps de rentrer,
Un petit tour au Wall Mart pour les courses du soir où nous résistons assez facilement à la collection de cupcakes et de gâteaux psychédéliques mais pas au plaisir de les prendre en photos.
Alors, ça donne envie ?
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