Titre : La femme du menteur
Edition : Le livre de poche (mars 2001) 216 pages
Quatrième de couverture:“Pourquoi Valentine accepte-t-elle sans broncher – quoique sans illusions- les multiples mensonges de son mari, producteur de cinéma ? Sans doute faut-il chercher la réponse dans son passé. A la mort de son père, Valentine a découvert qu’il n’avait jamais été capitaine de la marine marchande : durant ses absences, il vivait non loin de chez lui, sous une autre identité, dans un autre foyer… Sommes-nous tous des menteurs ? Parce que cela nous arrange, parce que c’est un moyen de séduire, parce que nous préférons ne pas nous avouer nos vérités… Pour mille raisons. Les personnages ici par l’auteur du Premier jour après moi représentent toutes les figures du mensonge, dans un livre qui, dans certains, en constitue l’éloge, ironique et vrai.”
J’avais beaucoup aimé la confrérie des éveillés, le style de l’auteur et ses connaissances et références immenses. La femme du menteur est un roman très différent, toujours truffé de dates historiques (françaises celles-ci, et de gauche) dans un contexte autre que dans la confrérie des éveillés.
C’est plus un roman psychologique, essayant de décortiquer sous toutes les coutures, un caractère bien humain, le mensonge.
Le personnage principale, Valentine, a vécu et grandi dans le mensonge. De son père d’abord, puis de la part de son mari, dont elle est convaincu qu’il ne lui raconte que des bobards, qu’il est le plus grand des menteurs.
D’habitude je n’aime pas trop ces romans à thème, car je trouve un peu lassant de parler de la même chose pendant 200 pages, de la tourner et retourner, de la scruter sous tous les angles, mais ici on voit bien que l’auguste Attali n’est pas un débutant. Ce qui donne au final une lecture légère et profonde à la fois, sans avoir la prétention d’être un classique.
Polytechnicien, énarque, ancien conseiller spécial du président de la République pendant onze ans, créateur et premier président de la BIRD, Jacques Attali a brillé comme auteur dans de nombreux genres différents : histoire ( “149 “), essais ( ” La Figure de Fraser “), mémoires ( “Verbatim”), biographies ( “Un homme d’influence”, “Blaise Pascal ou le génie français”), théâtre ( “Les Portes du ciel”, interprété notamment par Gérard Depardieu dans le rôle de Charles Quint). Il s’est également essayé avec grand succès au roman avec “Le Premier jour après moi”, “La Vie éternelle”, “Au-delà de nulle part”
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