Balayé à Bordeaux, le Stade Français a parfaitement réagi cet après-midi en surclassant Castres (38-21) grâce à une énorme entame de match.
On attendait une réaction d'orgueil, on l'a eue. Lourdement mais logiquement défait à Bordeaux (39-6), le Stade Français se devait de relever la tête à domicile, qui plus est face à un adversaire direct pour les barrages.
28-0 au bout de 20 minutes
Large vainqueur de Perpignan le week-end dernier (33-6) et troisième du championnat, Castres ne se présentait pas à Charléty en victime expiatoire, loin de là. Mais comme la saison dernière, les Castrais se sont laissés surprendre par la folle entame de match du Stade Français (la saison dernière, Paris s'était imposé 40-34 après avoir mené 37-17 à la pause, ndlr). Dès le coup d'envoi, les Parisiens mettaient leurs adversaires sous pression. Après un premier franchissement dans l'axe de Felipe Contepomi, Julien Dupuy servait Sergio Parisse pour le premier essai de l'après-midi (7-0, 3'). Morts de faim, les Stadistes avançaient sur chaque impact, à l'image de Pascal Papé qui emportait toute la défense castraise dans l'en-but (14-0, 8'). Alors que Castres tentait de réagir, Paris enfonçait le clou sur un modèle de contre-attaque, bien lancée par Paul Warwick et conclue par Julien Arias malgré la cuillère d'Evans (21-0, 16'). Asphyxiés, les Tarnais encaissaient un quatrième essai signé Paul Sackey (28-0, 21'). Après vingt minutes folles, les hommes de Michael Cheika semblaient chercher un second souffle et multipliaient les fautes. Le CO en profitait pour enfin s'installer dans le camp parisien. Après le carton jaune reçu par Dimitri Szarzewski (32'), Baï inscrivait les premiers points de son équipe (28-7, 34').
Contepomi, monsieur plus
Alors qu'ils avaient fini très fort la première période, les Castrais se faisaient surprendre au retour des vestiaires. Suite à un jeu au pied trop long de Bernard, Contepomi effectuait une percée de plus de 50 mètres avant d'envoyer Pierre Rabadan en terre promise d'une chistera inspirée (33-7, 41'). L'ouvreur argentin est bien la pièce maîtresse du jeu d'arrière du Stade Français. Largement devant, Paris jouait un peu trop facile et se faisait rappeler à l'ordre par Martial qui marquait entre les poteaux (33-14, 51'). Mais les espoirs des hommes de Labit étaient douchés par le second essai d'Arias en bout de ligne à la suite d'un lancement de jeu simple mais trop rapide pour la défense tarnaise (38-14, 59'). Le coaching de part et d'autre cassait le rythme de la fin d'une rencontre que les Parisiens géraient plutôt bien malgré les tentatives castraises. L'essai de Lacrampe en toute fin de partie (38-21, 80') ne changeait rien. Paris s'impose avec le bonus offensif et revient à un point de son adversaire du jour. Mais surtout, Paris a lavé l'affront subi à Bordeaux.