Hier soir une réunion d'information s'est tenue
La municipalité avait ouvert les portes du Bateau-Lyre.
Elle présentait une partie du projet du Centre Bourg.
Cette partie concernait la place du Val de l'Eyre ainsi que le pavillon du Val de l'Eyre.
Par le passé, j'ai, sur ce blog, exposé les raisons de la présentation de ma démission du comité consultatif du centre bourg, comité créé par la municipalité pour ce projet.
L'objet de mon propos, suite à cette réunion, est maintenant d'effectivement évoquer le fait d'avoir eu raison de faire ce que j'ai eu fait.
Sur ce point, d'ailleurs, le tribunal administratif ayant été saisi, la procédure ainsi engagée verra peut-être la concrétisation d'une totale absurdité de la situation.
Je me suis donc rendu à cette réunion, annoncée en préliminaire comme un débat par le Maire.
J'ai eu l'occasion de poser quelques questions, une fois la présentation terminée, auxquelles il m'a été apporté les réponses ci après.
J'en déduirai une conclusion.
Aux questions posées sur la tenue de la réunion
- Etant donné le peu de personnes présentes (et l'importance du sujet), la population a-t-elle été prévenue de cette réunion ? (Note : je n'ai eu seulement connaissance de cette réunion que depuis 8 jours auparavant)
Le Maire : Oui, dans le bulletin municipal (Note : celui qui porte le N° 9 de janvier 2012)
(Note : Je voulais m'assurer qu'il n'y ait rien eu d'autre communication que celles qui étaient portées à ma connaissance)
- Qu'attendez-vous des personnes présentes étant donné que la présentation est finalisée ?
Le Maire : qu'elle nous apporte ses remarques (Note : tiens, il n'est plus question de débat), nous en tiendrons compte pour une éventuelle modification
- Le projet peut-il être alors modifié entièrement ?
Le Maire : quand même pas !
Mon approche
Ainsi, il fallait avoir lu le bulletin municipal (24 pages, y compris les publicités) pour se rendre compte de la tenue de cette réunion.
Surtout, il faut suivre de près les affaires communales pour le savoir.
En effet, car si le Maire voulait ne pas faire savoir à la population la tenue de cette réunion, il ne s'y serait pas pris autrement.
- Ce bulletin a été distribué dans la première quinzaine de janvier.
Donc peu de temps auparavant.
- Un bulletin de ce genre relève d'une mission de service public.
A ce titre, l'objectif est de donner à la population des éléments d'appréciation sur l'intérêt de la commune : tourisme, culture, économie, beaux-arts.
Un bulletin municipal n'est donc pas un moyen de convocation de la population à une réunion et il aurait fallu être perspicace pour simplement relever l'information.
(Note : J'avais par le passé eu l'occasion de fournir au Maire les références juridiques sur le sujet.
Il n'en a tenu aucun compte et ne m'a même pas répondu)
- A bien lire ce bulletin, 24 pages, il eut fallu se porter sur l' "EDITO de Madame le Maire".
Certes en première page, mais noyé dans un discours d'autosatisfaction.
Dans cet "Edito", il est fait état aussi de la cérémonie des voeux du 20 janvier. Seulement cette dernière "annonce" a au moins, elle, fait l'objet d'une diffusion autre et plus vaste, contrairement à celle de l'actuelle réunion du Centre Bourg.
D'autant plus que sa formulation y est très claire : je vous convie .....
Nous n'avons pas eu l'honneur d'être conviés à cette réunion Centre Bourg.
- A lire la "convocation" : Une réunion de présentation se tiendra au bateau Lyre le 27 janvier 2012 à 19h
En fait, si je lis bien, il ne s'agit en aucune manière d'une convocation de la population mais d'une information qui même n'est pas de manière évidente adressée à la population.
En efftet, il est tout à fait possible de laisser penser qu'il s'agit d'une présentation aux seuls élus.
La caractéristique publique manque dans cette "convocation".
Il manque aussi bien sûr, vu ci-dessus, le fait d'être convié.
Aux questions posées sur le projet proprement dit
- J'ai fait remarquer au responsable du projet, l'adjoint de l'urbanisme, que 60 places de stationnement étaient prévues.
Il a confirmé que ce nombre n'était pas en évolution par rapport à l'existant.
La place a été construite en fin des années 80, nous étions 2500 habitants.
Aujourd'hui, nous sommes 5000.
En 2017, la prévision est de 6700.
En 2030, la prévision est de 9000.
Seulement, aujourd'hui on parle de stationnement sauvage et pour cause, étant donné l'évolution démographique, la commune n'a pas fait face à ses responsabilités.
Sur le territoire de la commune, les commerces espérés, le trafic prévisible généré par les activités diverses des barpais en ce lieu, le manque de possibilité d'évolution de ce projet, et d'autres raisons encore, j'ai fait ressortir qu'il n'était pas sérieux de ne prévoir qu'une si petite quantité d'aires de stationnement, confinées de surcroît au centre de la place ou sur les passages (générant de l'accidentologie) et surtout de ne pas prévoir l'évolution d'un tel projet.
Le Maire : Il faut avancer, il y a le comité consultatif pour cela
- Ce point a été relevé par une personne présente, justement membre du comité consultatif.
Celle-ci a eu même l'extrême obligeance de citer un article du PLU réglementant le nombre de places.
D'après cet article, le nombre de places proposé est largement inférieur à celui légal.
L'adjoint : On verra comment on va s'y prendre
Apparement, le comité consultatif n'était même pas au courant de cette présentation.
En tout état de cause, il n'est pas écouté.
Conclusions et réflexions issues de cette présentation
Les deux cabinets (maitrise d'oeuvre et architecte) ont réalisé un travail à vue.
Aucun des deux ne nous a indiqué quels objectifs leur ont été fixés à l'avance, si il y en a eu.
Aucun indicateur n'a été choisi (par voie de conséquence) permettant de suivre le projet et ainsi fixer sa réussite par rapport aux objectifs fixés initialement.
Aucune simulation ne nous a été montrée, permettant de justifier le bien fondé de la solution présentée.
Un projet sans âme, sans réflexion, issu de la seule imagination des deux cabinets, effectuée dans l'urgence des élections de 2014 et qui ne se réfère à aucune demande autre que celle de la part d'une équipe municipale érodée, d'une équipe municipale majoritaire amoindrie qui, je l'espère, deviendra minoritaire.
Un projet qui ne fournit aucune vision sur l'avenir, présenté parce que "il faut avancer", expression du Maire, mais élaboré "au jour d'aujourd'hui", expression revenant souvent dans les propos de l'adjoint à l'urbanisme.