
source : Courrier International
COFINOGA, Seafrance, Pétroplus, entreprise sur laquelle pèse de sérieux soupçons de “banqueroute par détournements d’actifs” (enquête en cours), Euralis, M-Real, Sernam, Madrange, Ossabois (que j’évoque ici parce qu’elle me tient également à cœur, ayant habité non loin de là, et en connaissant l’histoire…), Les 3 Suisses qui ferment leurs boutiques, Fralib, Paru-Vendu, Merck… vous en voulez encore ou il faut que je vous mette le nez dans le caca ? A moins que vous n’y soyez déjà… (Voir la liste noire.) Il suffit de toute façon de taper le mot licenciements dans la fenêtre de recherche de google pour être inondé d’exemples, dont tous ne sont pas aussi médiatiques que ceux cité là, mais néanmoins tout aussi dramatiques pour des milliers de familles.
Et cela sans oublier les anciens de Moulinex, dont 190 anciens salariés viennent de voir leur licenciement requalifié 10 ans après par la justice, “sans cause réelle ni sérieuse“… ni les milliers de salariés de la sidérurgie sur l’autel de la cupidité ( Lorrain, cœur d’acier !).
40 ans que nous surnageons dans cette galère, dans ces plans de licenciements à répétition, dans ces belles déclarations de candidats qui nous jurent la main sur le cœur qu’ils vont sauver le monde… 40 ans que l’on expérimentent des politiques de l’emploi, de lutte contre le chômage, qui soi-disant constituent des initiatives exemplaires , à droite comme dans une certaine gauche…. Emplois aidés (j’en ai connus ! A la pelle.. pour quel résultat global, aujourd’hui ? ), mesures d’exonérations de charge, aides diverses aux entreprises qui vont jusqu’à la gratuité zéro des terrains qui leurs sont alloués, ce qui ne les empêche pas cependant de licencier 3 ans après… (remember, Daewoo… ), et que fait la police ? Rien.
Certains parmi les miens, autour de moi, de nobles âmes assurément, bien gentils et sérieux, et jusqu’aux belles plumes (claviers) de salon qui hantent la blogosphère, me reprochent de taper sur cette gauche là, celle qui nous a tout autant mené en bateau que la droite pendant ces 20 dernières années, où il était encore possible de faire quelque chose, avant qu’il ne soit trop tard… j’ai eu beau crier avec d’autres (dont certains sont toujours hélas au PS… ce qui est incompréhensible pour beaucoup) que nous allions dans le mur, tempêter, me démener, expliquer, argumenter, préciser, partager mon expérience et mes réflexions, rien à faire…

Aussi, il y a un certain ridicule à voir ces guignols se hâter sur le parvis de Lejaby (j’ai connu quant à moi personnellement l’époque des licenciements Playtex…avec les mêmes pantomimes politiques lamentables…), là où il y a si peu sur le sujet dans les programmes des uns et des autres… je doute en effet fortement, bien que de gauche, et sincèrement soucieux d’unité et de rassemblement (mais cette fois-ci, c’est plus possible …) que le programme du PS suffise à porter un coup d’arrêt au chômage massif qui est selon moi comme de plus en plus d ‘autres, la résultante directe et indirecte d’un certain modèle économique et social qui est à l’agonie. C’est ce point nodal précis qui est à l’origine de mon départ du PS, que je trouvais bien timide sur le sujet, voire coupable de bien des compromissions, et de mon soutien à la création du Parti de Gauche dès l’origine, ainsi que de mon soutien à Mélenchon, candidat du Front de gauche.
Portons ensemble, enfin, un coup de grâce aux politiques libérales inefficaces, et votons pour le seul candidat qui propose un programme qui rompt fondamentalement avec ce modèle économique et social désuet dont tout un chacun peut voir où il nous mène… . Portons l’alternative politique, économique, et sociale, ensemble ! Parce que notre époque en a cruellement besoin. Pour une gauche de transformation sociale, écologique, féministe, et anti-capitaliste, votez Front de gauche !
