Le concert des Black Keys au Zénith de Paris s’est déroulé mercredi et je suis incapable de redescendre sur Terre ! Mes compagnons de concert non plus et à lire les posts sur la page FB des Black Keys, nous sommes nombreux à être dans le même cas… Avant d’entrer dans le vif du sujet, deux précisions à apporter :
1- IT WAS A FUCKING AWESOME ORGASMIC ROCK CONCERT !!!
2- Les Black Keys sont le meilleur groupe de rock de “notre” génération.
Je passe rapidement sur la 1e partie, Portugal. The Man. J’étais contente de les découvrir en live car l’album ne me quitte plus depuis quelques semaines, mais les gars, désolée, vous m’avez donné l’impression de chuchoter, de ne pas avoir branché les amplis, et puis de toute façon je dois plaider coupable pour impatience-totalement-incontrôlable de voir les BK qui avait totalement refermé mes chakras !
Le Zénith est sold-out, il y en a pour tous les goûts et tous les styles en termes de fans, j’ai réussi à me faufiler assez loin devant, à droite de la scène de manière à être face à Dan. Les roadies sont en costard cravate tout en noir, l’ambiance est électrique, allez les gars il est temps de venir ! Pat et Dan arrivent, flanqués d’un bassiste et d’un clavier. « We are the Black
Keys ». Etait-il vraiment nécessaire de le préciser et là BAM : « Howling for you » ! Quand une set list commence comme ça, on perd les pédales, on devient dingue et on sait que cette soirée va être LEGENDAIRE !!!
Ensuite on se « débarrasse » de quelques titres d’El Camino histoire de montrer aux fans de la dernière heure qu’on va ensuite rentrer dans le vif du sujet: dans le blues et les guitares sales, et que ces premiers titres dansant ne sont qu’un amuse-bouche pour assouplir nos hanches, qui bientôt auront envie de tout autre chose…You know what I mean ? Donc on enchaine “Gold on the Ceiling”, “Strange Times” histoire de nous teaser un peu pour la suite, “Run Right Back”, “Dead and Gone”, et comme je l’avais prédit, ces morceaux sont des tubes hypra-efficaces en live.
Les garçons nous annoncent qu’ils vont faire quelques morceaux juste tous les 2 et là, je commence tout doucement à me consumer.« Thickfreakness », et puis une de celles que j’attendais le plus pour l’avoir déjà écouté en live: « Girl’s on my mind ». Oh God, le solo de Dan en intro, son attitude sûr de lui et de sa guitare, la complicité avec Pat pour lancer le reste du morceau. C’est d’une sensualité! Tantôt il nous séduit, tantôt il nous fait jumper, puis recalme le rythme à nouveau, c’est sans fin, c’est juste grrrrr ! Mon t-shirt des QOSTA commence à être sérieusement détrempé et moi je finis par ne plus bien pouvoir aligner 2 mots…
Ensuite, des fois que je n’en serai pas encore convaincue, Dan me susurre « I’ll Be Your Man » et « Your Touch ». Re-Pause absolument divine : « Little Black Submarine », le seul morceau d’El Camino qui avait tout notre amour avec Swann. Dan est seul dans la lumière, la voix est magnifique. Comment vous décrire l’hystérie du public lors de la montée en
puissance du morceau ? Operator please, The Zenith is on fire !
Il faut croire que je ne me suis pas remise de ce morceau car là MA setlist déconne, j’ai loupé un titre visiblement et là où moi j’ai noté « Sinister Kid », les sites officiels annoncent « Nova Baby » et « Sister », soit. De toute façon, moi c’est la suite que je préfère « Next Girl », « Chope and Change », “Money Maker” (qui tourne en boucle dans ma tête depuis) et là, dernière pause : « Ten Cents Pistol ». Je l’attendais tout particulièrement ce titre et je craignais qu’il ne soit pas joué, car à lire les interviews de nos 2 loulous, ils veulent que ça dépote en live et c’est pour ça d’ailleurs qu’El Camino a été écrit en réponse à Brothers.
Pour moi, c’est un des emblèmes de leur rock matinée de blues, we’re back in Akron et à des années lumières de la touche pop qu’ils ont ajouté à El Camino. C’est une ambiance lourde de mélancolie, on est dans le sud écrasé de chaleur, accoudé au bar avec de vieux pochtrons, une espèce de croquemort jouant de l’orgue au fond de la salle. La césure du morceau à la fin a fini de chauffer à blanc le Zénith, les nouveaux fans applaudissent pensant que c’est fini, moi j’hurle pour qu’ils reprennent, moi voisin hurle, la salle entière hurle, we’re howling for them, et là ça repart dans un grand soupir de désir, l’orgasme musical n’est plus très loin !
On est toujours dans le rade en Ohio avec « Same Old Thing », puis le concert tire vers sa fin en donnant au public ce qu’il attend, « Tighten Up » où on admire le sifflot de Dan super juste, et puis ENFIN « Lonely Boy ». Tout le monde danse, ça part en vrille, on donne tout pour leur offrir la plus belle flash mob possible !
Le rappel ne se fera pas trop attendre. L’énorme boule à facette descend et on est parti pour « Everlasting Light », le ¼ d’heure américain avant de retourner aux titres qui font leur succès en live depuis longtemps : « She’s Long Gone » et le violentissime et irrésistible « I Got Mine ».
Je sors de là dans un état second, plus que comblée, au-delà de tout ce que je m’étais imaginée, trempée et courbaturée, extatique, et surtout aussi souriante que Dan, parce que oui il a visiblement pris son pied avec nous. Pat va pouvoir finir de guérir ses blessures, son assistant lui ayant amené des pansements entre chaque morceau. Ils sont généreux, et ça je ne m’y attendais pas forcément, jouent de la musique x-rated sous des faux airs de timides, et donc je le soupçonnais, mais je ne peux pas imaginer que Mesdames Auerbach et Carney ne soit pas des femmes comblées…
Il me parait inenvisageable de ne pas les revoir vite, très, très vite, donc Messieurs les programmateurs des Eurockéennes, des Nuits de Fourvière, de Rock en Seine, vous aussi vous faîtes durer le plaisir en ne nous confirmant pas leur présence en France cet été ? Please ?
Mathilde