Les crèches aussi sont soucieuses de l'environnement. Le label écolo-crèche vous informe sur les éco-gestes importants pour protéger la santé de bébé mais surtout, permet d'éduquer parents et tout petits à la protection de la planète.
Phtalates et autres dérivés de pétrole dans les jouets en plastique. Pesticides dans les petits pots pour bébé. Formaldéhyde présent dans les éléments décoratifs. Utilisation abusive de produits d'entretien type eau de javel pour le nettoyage des sols et du mobilier avec risque d'émanations toxiques et d'effets cocktail.
Benzène et formaldéhyde : il y en a aussi dans les crèches
On ne se doute pas toujours des multiples dangers auxquels sont exposés les tout petits. Sans se faire peur inutilement (si vous poussez la peur à l'extrême, aucune alternative ne sera assez saine à vos yeux pour bébé !), il est légitime de se poser la question du respect des normes sanitaires et environnementales des établissements de la petite enfance.
Une question à laquelle l'Association Santé Environnement (ASE) a tenté de répondre en commanditant une étude sur l'air intérieur des crèches. Rendue publique en mars 2009, cette dernière a ni plus ni moins montré que les crèches pouvaient être - comme nos intérieurs - de véritables nids à produits chimiques ! En effet, des taux anormalement élevés de benzène, émanation des gaz d'échappement, et des émissions de formaldéhyde, deux cancérigènes avérés ont été relevés dans deux tiers des crèches évaluées. Certaines dépassaient les valeurs toxiques de référence.
" Ces composés organiques volatiles sont présents dans les peintures, parquets, bois aggloméré, colles ou encore solvants", précise le pédiatre Patrice Halimi.
Ecolocrèche : le label des crèches plus vertes
Consciente des risques liés à ces polluants, une association marseillaise, a décidé d'inciter les établissements de la petite enfance à verdir leur cadre d'accueil en rédigeant un référentiel d'écolo-crèche. Sur la base du volontariat, toute crèche de l'Union européenne peut ainsi engager une démarche " step by step " pour réduire son impact environnemental mais aussi, bien-sûr, accroître le bien-être des bébés.
Après avoir effectué un diagnostic, les membres de l'association proposent au personnel la mise en place de pratiques durables au quotidien dans un esprit participatif. Une fois les changements significatifs mis en place, comme par exemple l'achat de produits d'entretien écologiques, l'installation d'un linoléum naturel, ou la mise en culture d'un potager bio, la crèche peut alors demander à obtenir le label. Un nouvel audit vient alors recenser les évolutions mises en place. Et en fonction des progrès réalisés, le comité de labellisation attribue ou non le label.
"Le label n'est pas une fin en soi, mais démontre l'engagement de la crèche dans une démarche d'amélioration continue ", explique Emilie Vareilles, chargée de mission Ecolo-crèche. Un suivi annuel est prévu ainsi qu'un audit de renouvellement tous les trois ans pour permettre à la crèche de conserver le label.
Une vingtaine de crèches françaises bénéficient de ce label. 1 2 3 Soleil, Agapi ou encore Babilou sont les principaux réseaux de crèches écolos en France, mais il en existe d'autres, en formation. Parce que les crèches sont des lieux d'éducation pour les enfants et d'ouverture d'esprit pour leurs familles, cette initiative mérite d'être relayée et diffusée.
Participez-vous à un projet de crèche écolo ? Faites nous part des initiatives de votre région.
Olivia Montero