Le médecin.

De toute leur vie, nos ancêtres ne consultaient le médecin ou l'apothicaire qu'une dizaine de fois tout au plus.
Leurs tarifs semblaient dissuasifs. On ne les appelait pas pour une "bricole".Les remèdes d'vieux étotes à l'mote et y guérichotent toutes les maladies.
On essaie donc de se tirer d'affaire par ses propres connaissances.
Une goutte de teinture d'iode soignait les blessures, un vin chaud avec une cuillerée de miel guérissait une gorge douloureuse et l'huile de ricin lavait énergiquement les intestins.
La tisane de bleuet adoucissait les quintes de toux, une potion à base de reine des près calmait les rhumatismes, un œuf pondu le vendredi saint préservait de la fièvre pendant toute une année, une pelure fraîche de pomme de terre calmait les brûlures...la liste est longue.
Vous vous doutez bien que la pharmacopée populaire ne suffisait pas pour tout guérir. On se réconfortait comme on pouvait et on se rabattait sur la science des guérisseurs, rebouteux, renoueux qui soulageaient tout le monde, surtout ceux qui étaient bien portants! Source: Gérard Boutet.