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Tu a beau aimer
A perte de cœur
Toujours te heurtes
Au mur d’incomplétude
Toujours te faut avouer
Ne jamais trouver
Le puits d’impossible absolu
Où abreuver tes peines
A en faire des joies
*
Lorsque tu franchis les portes
Libères le flot des désirs
Te voilà en proie aux douleurs
Devant le vide et le manque
Rien ne vient de baume
Sur la peau irritée de tes rêves
Tu ne sais qu’attendre
De peur de devoir affronter tes monstres
Seul le silence t’est refuge
Tes yeux alors ne regardent plus le monde
C’est le monde qui vient vers ton regard
Tu es désormais inaccessible
Perché sur le mirador de ton histoire
*
Entre tes mains s’abandonnent les vies
Puis tu t’en va
Solitaire épuisé
Arpenter les avenues désertes
Laissant tes rêves étoilés
Au fil du caniveau desséché
*
Me voilà la proie des rapaces
Mes larmes de givres brillent dans le ciel dépeuplé
J’attends tes doigts d’or pour sortir dans mon manteau d’espérance
Manosque, 5-6 décembre 2011
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