L'homme est las. L'énergie du début s'est transformée en hargne. Dans 3 mois, il dira sans doute que les français sont des veaux.
5 ans de Sarkozyme, c'est long, et on ne s'habitue pas.
Certaines fois, j'ai eu de l'espoir, j'ai cru, que la fonction transfigurerait l'homme.
Au-lieu de cela, c'est la France, qui fut l'objet d'une métamorphose, à l'image de celle de Kafka.
Sans s'être transformée en mouche montreuse, la France est aujourd'hui malade.
Elle est malade du système qu'à construit autour de lui le Président de la République. Elle est malade de cette fausse ouverture, de ces nombreux opportunistes, dénués de toutes qualités, qui ont rejoint le chef de l'Etat.
Elle souffre de ce régime népotiste de cour avec des nominations à qui fera le plus de courbettes.
http://lexilousarko.blog.fr/2009/10/16/je-partirai-bien-au-bahamas-7182040/
Mais elle est aussi atteinte plus profondément.
Au-delà de cette organisation gangrenée, c'est aussi de mauvais choix politiques qui ont conduit la France dans la situation dans laquelle elle se trouve.
Certes, la crise n'a pas aidé au retour de la croissance, mais l'argent distribué par le paquet fiscal et la défiscalisation des heures supplémentaires n'a pas non plus aidée la France qui se lève tôt le matin".
http://lexilousarko.blog.fr/2008/02/01/la_foire_aux_milliardiares~3662414/
Et si réformes il y a eu, elles se sont faites dans la douleur.
La révision générales des politiques publiques, qui devait moderniser l'administration n'a pas eu les effets escomptés.
Les économies annoncées, sans évaluation de ces politiques, sont peu de choses au regard de l'argent du contribuable redistribué pour l’allègement de l'impôt.
Les fonctionnaires du service public ont été au rendez-vous de cette réorganisation mais attendent toujours la contrepartie des promesses de revalorisation salariale, ou de fin de précarisation des agents contractuels.
La réforme des Universités, réforme sans doute indispensable, s'est faite elle aussi, tambour-battant. Aujourd'hui, les plus fragiles tirent la langue.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/19/crise-du-credit-universitaire_1631929_3232.html
Ne parlons pas de la réforme de la retraite qui reste encore non financée.
Et puis, il y a eu ces politiques, ces discours, ces "amis" qui ont écorné l'image de la France. Discours de Dakar, de Grenoble, ministère de l'identité nationale, tente de Kadhafi, accolades de Ben Ali,....
http://lexilousarko.blog.fr/2009/04/07/paroles-d-afrique-5907969/
http://lexilousarko.blog.fr/2010/12/05/sarkozy-le-retour-du-candidat-10118725/
http://lexilousarko.blog.fr/2009/12/09/la-boite-de-pandore-est-ouverte-7542627/
http://lexilousarko.blog.fr/2008/04/29/le-refus-du-renoncement-dans-la-vie-poli-4111471/
Le Président est donc las, et s'exprime sur son possible échec. Un échec qui ne serait pas finalement grave car Nicolas Sarkozy y verrait un moyen de changer de vie.
Mais encore une fois, j'ai du mal à croire qu'un homme qui a dédié sa vie à la course à l'élection présidentielle abandonne aussi vite. Je pense plutôt comme Philippe Bilger que "le Président ne doute pas, il fait semblant".
http://www.philippebilger.com/blog/2012/01/le-pr%C3%A9sident-ne-doute-pas-il-fait-semblant.html
Et puisque, maintenant, l'adversaire se dévoile, le Président prépare la riposte. Le chef de l'Etat est d'autant plus redoutable quand il est vulnérable.
Certes, il y a des ressources politiques, que le Président de la République ne pourra pas utiliser.
L'ancrage territorial de François Hollande sera difficile à concurrencer.
Mais sans doute le Président de la République, en dénonçant le traitement anormal qu'on lui a fait subir, agira en utilisant le stratégie de l'émotion, et de la victimisation.
Monsieur Guaino, et monsieur Besson ont déjà ouvert la brèche cette semaine. Dénonçant les attaques incessantes dont il a été victime tout à long de son mandat, les fidèles appliquent désormais la bonne parole.
Cependant, cette stratégie face à attaques présumées injustes, et face à un contexte international parfois bien utile, ne suffiront pas.
Le candidat d'en face a montré quelques atouts.
Le discours du Bourget, commençait déjà à préfigurer la stature du candidat.
L'émission "Des paroles et des actes" a, j'en suis sûre, définitivement calmé les amis du Président et leurs sorties sur "Babar".
Parce que hier, Babar ressemblait plus à un Lynx qu'à un éléphant, et que le candidat d'en face, "le meilleur d'entre nous" a fait pâle figure: "La tentation de Venise" n'était déjà plus très loin…
http://lexilousarko.blog.fr/2007/11/16/les_ressources_utilisees_par_les_hommes_~3304477/
http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120127.OBS9965/comment-hollande-a-pousse-juppe-le-susceptible-a-la-faute.html