Lueur d’espoir dans le ciel Bordelais

Publié le 27 janvier 2012 par Alexandrevatus

En 2011 le marché des grands vins de Bordeaux n’a pas été épargné par la crise. Au cours du second semestre la cote des principales écuries Bordelaises s’est effondrée de 20% en moyenne. Si cette correction était appréhendée depuis longtemps l’ampleur du choc en a surpris plus d’un. En 2012, quelques signaux laissent espérer une éclaircie dans le ciel Bordelais.


L’année du Dragon n’a pourtant bien commencée. Les premières ventes aux enchères qui se déroulées à Hong-Kong n’ont pas réussi à inverser la tendance observée sur les deniers mois de 2011. Pis, le nombre d’invendus a même atteint des records y compris sur des flacons jusqu’alors  très demandés. A la débâcle Bordelaise s’opposait la réussite de quelques marques Bourguignonnes.

Cependant, le salut pourrait venir des Anglo-Saxons. Les premières ventes aux enchères qui viennent de se terminer à Londres et à New-York témoignent d’une demande toujours forte.
A New-York, 96% des lots disponibles ont trouvé preneur. Des caisses des mythiques Petrus 1982 et 2000 se sont vendues sans pour autant atteindre leurs estimations. A final, la vente atteint un joli taux de 91% en valeur. Les Asiatiques ont été actifs de même que les Américains qui ont représentés à eux seuls la moitié des acheteurs.

A Londres, là aussi la majorité des vins se sont vendus au niveau de leurs estimations voire au-dessus. Au terme de la vente,  les ventes ont atteint  95% en volume et 93% en valeur.
Malgré l’échec des premiers tests Chinois de l’année, ces deux ventes témoignent de la grande vitalité du marché des enchères de vin. Seule exception à cette embellie, les cas Lafite et Latour. Le désamour pour la star de Pauillac se confirme, les vins ne trouvant toujours pas d’acquéreur au niveau des estimations.

La chute des prix semble toutefois s’être amenuisée.  On peut désormais se risquer à faire un parallèle avec  la tendance baissière de 2008 consécutive à la chute de Lehman.  Si l’on se réfère à cette période les prix devraient désormais être plus stables.  La forte demande observée lors des ventes de New-York et Londres reste cependant à confirmer.

Sauf cataclysme on pourrait même envisager avec prudence un retour à des jours meilleurs. L’influent Robert Parker va publier prochainement ses notes pour les 2009 embouteillées. Sauf surprise, ces notes devraient être meilleures que celles publiées au moment des primeurs.  Ce coup de pouce arriverait à point nommé pour relancer le marché qui restera malgré tout très nerveux sur l’ensemble de l’année 2012.