Genre: péplum
année: 1959
durée: 3h35
L'histoire: Judas Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison de Jérusalem. Alors qu'une pierre tombe du balcon de la maison de Ben-Hur, manquant de tuer le gouverneur, Messala trahit son ami en l'envoyant aux galères et en jetant en prison sa mère et sa soeur..
La critique d'Alice In Oliver:
Voici donc le film le plus oscarisé de tous les temps, j'ai nommé Ben-Hur, réalisé par William Wyler en 1959, à égalité avec Titanic et Le Seigneur des Anneaux: Le Retour du Roi (11 oscars chacun).
Pour l'anecdote, le rôle de Judas Ben-Hur sera proposé à plusieurs acteurs: Rock Hudson, Paul Newman et Burt Lancaster, mais ces derniers déclineront l'invitation.
Ben-Hur est évidemment une énorme production avec un tournage particulièrement difficile. Par exemple, la course de chars nécessitera quatre mois de préparation. Même chose pour les séquences de combat dans les galères.
Le modèle de galère utilisé posera beaucoup de problèmes. Trop lourd, le bateau ne pouvait pas flotter sur la mer.
Les rames devront également être raccourcies pour les besoins du film, sans compter que certaines caméras seront détruites pendant certaines prises.
Pour le reste, Ben-Hur reste évidemment un classique du genre péplum, et plus largement, une référence du noble septième art.
Il s'agit d'une fresque historique qui se concentre sur l'histoire d'un homme, donc, Judas Ben-Hur (Charlton Heston).
Ce personnage va vivre des aventures pour le moins mouvementées. A partir de ces différents éléments, William Wyler effectue un parallèle entre la vie de Ben-Hur et celle de Jesus-Christ.
Plus que jamais, le cinéaste confère à Ben-Hur une dimension de martyr christique: envoyé dans les galères par son meilleur ami, Messala, Ben-Hur devra subir toute une série d'épreuves. Sa mère et sa soeur sont jetées en prison et condamnées à vivre comme des parias, contractant la lèpre.
Pour Ben-Hur, c'est un voyage initiatique qui commence.
Son long périple le conduira à prendre sa revanche sur Messala et à l'affronter dans une course de chars. Un vrai moment d'anthologie !
William Wyler signe une séquence de folie, sa caméra se focalisant sur les roues des machines en présence et sur la sueur des guerriers prêts à en découdre jusqu'à la mort. Pourtant, le parcours de Ben-Hur reste à l'opposé de celui effectué par Jesus.
Au cours de son périple, Ben-Hur se chargera de haine, de vengeance et de ressentiment à l'égard de Messala.
Le film est sans cesse marqué par leur opposition et se terminera dans un bain de sang. Cette haine farouche est le fil conducteur du scénario.
Ben-Hur est donc une grosse production hollywoodienne, spectaculaire et homérique. Certes, ce péplum s'étale sur une durée de trois heures et 35 minutes de bobine. Toutefois, cette fresque est suffisamment nerveuse et rythmée pour que l'on ne s'ennuie jamais. Ben-Hur reste donc un film populaire, un classique du genre, à voir et à revoir. Clairement, on ne s'en lasse pas.
Note: 20/20
Ben-Hur (1959) Part 1 of 15