Stéphane Morneau poursuit ses face à face avec les unités spéciales des Giants et des Patriots.
Après mon portrait sur les entraîneurs qui s’affronteront au prochain Super Bowl, c’est le temps d’enchaîner avec les grands mal-aimés du football : Les unités spéciales. Ce n’est plus un secret pour personne, les unités spéciales sont souvent négligées lors des pronostics et même durant nos visionnements, en général, on choisit toujours le moment d’un punt pour aller se chercher une tite-frette au frigo. Mais plus maintenant, non, c’est le temps de leur donner un peu d’attention.
Chez les Giants, les unités ont fait la manchette la semaine dernière en provoquant deux très gros revirements sur les dégagements, dont un qui mena au placement pour la victoire en prolongation et ainsi leur imprimer un billet pour le Super Bowl. Bien sûr, Eli et compagnie ont complété le travail, mais le fumble qui a été provoqué en prolongation et la stratégie audacieuse d’exploiter la faiblesse du retourneur des Niners sont des preuves que les unités spéciales des Giants sont gonflées à bloc et surtout, elles sont opportunistes. Ça frappe dur du côté des G-Men et ça pourrait causer des maux de tête aux Patriots qui n’ont pas vraiment de retourneur d’élite pour les dégagements. Edelman et Woodhead se partagent la tâche et bien honnêtement, y’a pas de quoi écrire à sa mère. Tom Coughlin pourrait donner le même genre de directives de frapper fort et souvent pour causer des erreurs et annuler des possessions pour Brady et son offensive. Les Giants, avec la profondeur défensive qu’ils ont, possèdent le personnel pour bien équiper les unités spéciales et frapper dures lors de moments clés, comme la semaine dernière. D’ailleurs, Steve Weatherford fait du bon travail sur les dégagements cette année avec une moyenne de 45 verges et les Giants, autant sur les kickoff que sur les dégagements, n’ont pas donné de touchés sur des retours cette année. Une statistique intéressante dans la gestion de la position du terrain qui est souvent cruciale lors du dernier grand match de l’année.
Chez les Pats, les statistiques sont analogues sauf que les gros jeux sont un peu moins au rendez-vous. Zoltan Mesko a aussi une moyenne de 45 verges sur ses dégagements et les Patriots n’ont pas donné de touchés à l’adversaire. Aussi, avec l’offensive explosive de Tom Brady et compagnie, disons que les dégagements sont plus rares et moins spectaculaires. On pourrait dire que les Pats sont victimes de leur succès et que les unités spéciales manquent, un brin, de pratique pour obtenir une cohésion optimale.
Chez les botteurs de précisions, Lawrence Tynes revient hanter les Patriots après le désormais célèbre 18-1. Il était le botteur des Giants lors de leur dernière conquête du Super Bowl, il a donc l’habitude des gros moments au bout de son pied. Gostkowski des Patriots aussi était du dernier SB mais dans une cause perdante, il faut lui enlever quelques points. Gostkowski a été un peu meilleur et plus sollicité cette année, mais c’est une différence négligeable et dans les grandes occasions, le numéro de Tynes sera appelé et il a prouvé par le passé qu’il peut faire le travail et transporter son équipe le temps d’un botté.
Pour les unités spéciales : Avantage Giants !