Le Royaume-Uni estime à près de 500 millions d’euros le coût de la non-observance de la prescription médicale. Surtout dans le domaine des maladies chroniques, un grand nombre de patients oublient de prendre leurs médicaments.
C’est un problème budgétaire, mais c’est surtout un problème de santé publique. Des patients psychotiques qui oublient leurs médicaments peuvent être dangereux pour eux-mêmes et pour les autres.
Deux laboratoires pharmaceutiques, Lloyds Pharmacy et Proteus Biomedical, se sont alliés pour proposer une solution au NHS, l’organisme de santé anglais. Ils souhaitent tester un nouveau dispositif électronique inséré sur les comprimés eux-mêmes, et qui envoie un message une fois arrivé dans l’estomac : la preuve formelle que le médicament a bien été ingéré.
Les smart pills
Des capteurs à l’intérieur du corps existent déjà. Ils étaient utilisés par la NASA pour suivre en continu la température interne du corps des astronautes par exemple. Mais ils sont beaucoup plus gros, afin d’embarquer avec eux une pile électrique.
En ce qui concerne cette nouvelle innovation, la pile, c’est le corps lui-même. En tout cas pour le bain acide qui relie les deux pôles électriques : c’est tout simplement les sucs gastriques de notre estomac. Il suffit de placer sur le médicament un minuscule assemblage de deux métaux différents, séparés par une feuille de silicone, pour créer le courant électrique nécessaire au dispositif.
Grâce à cette alimentation en électricité, le message peut-être envoyé à travers la peau vers un patch, semblables à ceux utilisés pour les électrocardiogrammes. Il est ensuite transmis à un téléphone portable pour être remis à ses destinataires.
L’idée des deux laboratoires est que les patients, ou leurs proches, seraient prêts à payer une somme de 50 livres sterling par semaine pour être sûr que les médicaments arrivent bien dans le corps du malade.
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via IEEE Spectrum