Le second entretien d’embauche s’est bien passé pour François Hollande. Il y avait pourtant beaucoup à craindre d’Alain Juppé, le fils naturel de Jacques Chirac, désigné successeur incontestable et incontesté, le «meilleur d’entre-eux» pour accéder au Saint-Graal, jusqu’à ce que la justice contrecarre quelque peu son plan de carrière.
Parmi ses grandes qualités, Juppé est tenace, droit dans ses bottes, légiférant contre vents et marées des textes dont il est le premier à s’affranchir, faisant par exemple valoir ses droits à la retraite à 58 ans, alors qu’il vient d’allonger la durée de cotisation à 40 annuités en 1995… L’autre, et non des moindres, est la fidélité à toute épreuve à son maître. Pour le protéger, il a payé de sa personne et évité de peu le séjour en cabane, puis s’est fait oublier quelques années au Canada, ce qui l’a tout de même un peu ramolli et déconnecté de certaines réalités. Il n’a rejoint son nouveau maître que tardivement, par défaut, ce qui lui permettait d’exister encore un peu, sait-on jamais…
Sur le plateau de France 2, Juppé avait plusieurs missions , dont celle de faire prononcer le nom de son maître. C’est la seule qu’il a remplie. Il semblait ravi de son effet, mais il a échoué partout ailleurs et s’est consumé assez facilement, exposant désormais totalement le candidat pas encore candidat, qui à son tour occupera le petit écran dimanche 29 janvier. Ce qu’il y annoncera, comme la fin des 35 heures, et un nouveau tour de vis dans les dépenses sociales, n’a plus guère d’importance, la messe semble dite : la droite a failli sur toute la ligne. Les graphiques présentés par le journaliste de BFMTV se sont tous retournés contre le gouvernement au pouvoir, soulignant son implication dans la protection des plus fortunés. En la matière, ce n’est pas une question de conjoncture, mais une volonté manifeste, ce que j’assimile à une faute morale, une tromperie, un détournement. Le vrai programme du PS
Chaque jour qui passe nous rapproche du 22 avril. Avec Hollande, l’avenir ne sera peut être pas meilleur, parce qu’il ne dépend «pas entièrement» du barreur. Mais il sera incontestablement différent du quinquennat que l’on subit actuellement, plus humain, plus respectueux des gens, j’espère plus à l’écoute, et rien que pour cela, j’y souscris.
Dimanche, le Nain, je le zappe. Le vrai programme de l’UMP