David Derrien, alias " Dédé l'abeillaud ", fait le " bzzz " en se présentant comme " le seul candidat de la biodiversité " à l'élection présidentielle 2012.
Déguisé en insecte butineur, ce Breton de 41 ans se targue d'avoir réuni près de 300 promesses de signatures de maires. Précisant qu'il était le " vrai et seul candidat de la biodiversité ", " Dédé l'abeillaud " dit avoir réussi à mobiliser " le réseau apicole " et de " défenseurs de l'environnement " pour obtenir ses parrainages.
Son programme : la lutte contre les pesticides et produits phytosanitaires qui font des ravages au sein des ruches, menaçant également l'ensemble de la biodiversité. Parmi ses mesures : l'application de la Convention sur la biodiversité signée lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, mettre en place un " plan Marshall pour la biodiversité " avec une aide à la recherche, favoriser le développement de l'agriculture biologique, donner la possibilité aux paysans qui le souhaitent de ressemer leur culture. Il veut aussi interdire la culture des OGM sur tout le territoire européen, enrayer la progression des algues vertes en aidant les producteurs à se reconvertir dans une agriculture respectueuse de l'environnement et prône l'arrêt de la déforestation ainsi qu'une meilleure protection des ressources halieutiques.
" Un moyen fantaisiste de faire passer des choses sérieuses "
Mais l'apiculteur amateur s'inscrit en dehors de tout conflits politico-politiques : " Moi, je n'ai pas d'ennemis, que des adversaires. Mes adversaires (l'industrie des phytosanitaires et de biotechnologie végétale) pratiquent le terrorisme d'État avec des armes de destruction massive ". Car cet agent de service originaire de Plougastel-Daoulas (Finistère) s'inquiète comme nombre d'écologistes et de scientifiques de la disparition des abeilles, imputée à un cocktail de " virus, de champignons, d'OGM et d'ovninidés ". Son slogan ? " Semer, s'aimer et essaimer ".
Un discours qui risque bien de faire écho auprès des apiculteurs qui se sont réunis en décembre dernier pour exiger de la Commission européenne qu'elle ne renouvelle pas l'autorisation de culture de la variété de maïs MON 810, et de manière plus générale, que soit bloquée " l'avancée de tous les dossiers de plantes génétiquement modifiées nectarifères ou pollinifères " et " faire évaluer rigoureusement l'impact des plantes transgéniques sur les ruchers. "
Le faux-bourdon a déclaré qu'une fois élu à l'Élysée, sa première mesure serait d'interdire tous les insecticides systémiques, " comme en Italie ".
FS