Le Programme d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (Palam) organise à Dakar du 26 au 28 janvier un atelier sur la finance islamique dont l’objectif est d’aider les jeunes et les femmes du monde rural à accéder aux services de la microfinance : 10.000 femmes pour un encadrement en microfinance et 3.000 jeunes pour une formation dans neuf corps de métiers. Les populations rurales seront privilégiées dans ce projet cofinancé par la Banque islamique de développement (Bid) et le gouvernement du Sénégal à hauteur de 11 millions de dollars.
La finance islamique comme instrument de lutte contre la pauvreté
Le financement se fera selon le mode islamique. Pour Khady Fall Ndiaye, directrice du Palam, ce mode de financement est un "véritable instrument de lutte contre la pauvreté" parce qu’il est basé sur des principes : l’interdiction de taux d’intérêt dans toutes les transactions financières, le partage des profits et des pertes, l’existence d’un actif sous-jacent c’est-à-dire qu’une opération financière doit reposer sur des biens réels, les relations contractuelles doivent être basées sur la confiance, l’honnêteté et l’intégrité.
Le ministre de la Famille, des Organisations féminines, de la Petite enfance et de l’Enfance, Aida Mbodj, estime que ce projet permet la "création d’emplois et la réduction de la pauvreté" par le financement "d’activités réelles". Mais elle demande au Palam et à ses partenaires de voir si les produits de la finance islamique sont adaptés au système de microfinance sénégalais. Elle les appelle aussi à vulgariser ce modèle de microfinance auprès des jeunes et des femmes. Les enfants sont aussi concernés par ce projet. 200 écoles communautaires de base seront ainsi construites pour scolariser 8.000 enfants en milieu rural
Source : Walf Fadjiri
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